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À 6 mois des communales, les partis recherchent des femmes pour les listes électorales: que se passera-t-il si la parité n'est pas respectée?

Ce samedi 14 avril, nous serons exactement à 6 mois des élections communales et provinciales. Pour confectionner les listes de candidats, les partis doivent cette fois-ci respecter la règle de la tirette, soit une alternance des deux sexes du début à la fin de la liste. Mais ce n'est pas si simple de trouver des femmes. Un reportage de Bernard Lobet.

Depuis 2002, la parité est de mise, à savoir 50% de femmes et 50% d'hommes candidats. Or, il est parfois difficile d’attirer des femmes sur les listes électorales. Le phénomène est connu depuis des décennies, mais ne s'arrange pas. Dans 6 mois, nous voterons pour les élections communales. Les partis constituent leurs listes. Il faut autant d'hommes que de femmes. Pour la première fois, il y a le système de la tirette. Il s'agit d'adopter de bout en bout une alternance entre les hommes et les femmes sur les listes électorales. 

Valerie Van Peel (N-VA) éprouve des difficultés à trouver des femmes pour confectionner sa liste à Kapellen (province d'Anvers). À l’Open VLD, Egbert Lachaert pense que les quotas ne peuvent être qu'une solution temporaire. Même du côté d'Ecolo, parti pionnier sur les questions de parité, la co-présidente Zakia Khattabi admet que le problème est réel, mais refuse d'entendre que la solution, c'est la suppression des quotas... "Casser le thermomètre n'a jamais fait baisser la température".


"Je suis très motivée pour cette campagne"


Brigitte Pelgrims, kinésithérapeute à la retraite, a été repérée lors d'une réunion politique par un échevin MR à Namur. "Je n'ai pas hésité longtemps. Je me dis que c'est une opportunité, un challenge", confie Brigitte au micro de Bernard Lobet.

Elle a décidé de s'engager en politique maintenant car elle a vécu avec un homme "qui ne faisait rien", selon ses dires. "Il fallait que j'ai un travail, les enfants, que je fasse le ménage... À ce moment-là, la politique aurait été un peu de trop", détaille la Namuroise.

Sur la même liste, Laurence Genot a été bercée dans une famille politisée. "J'avais un papa qui était hyper socialiste, une maman très PC et qui faisait à manger pour le curé", précise-t-elle. Après avoir travaillé dans la finance, dans la comptabilité et dans la création de cocktails, la voici dans la politique. "Je suis très motivée pour cette campagne. Je découvre. Pour moi, c'est un amusement et je le vois comme un hobby", ajoute Laurence. L'objectif commun de ces deux femmes est de montrer qu'elles peuvent faire avancer les choses.


Et si la parité n'est pas respectée ?

Valérie De Bue, ministre wallonne des Pouvoirs locaux, rappelle les règles pour la constitution des listes électorales en Wallonie. "Les listes doivent bien être rentrées pour le 14 septembre, soit un mois avant les élections. Si les listes ne sont pas conformes à la législation en termes de parité hommes-femmes, elles ne peuvent pas être enregistrées. Il n'y a pas de sanction, mais un délai de 48h maximum est laissé aux candidats pour présenter une liste conforme aux dispositions légales", détaille Valérie De Bue.

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