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Agression du commissaire Vandersmissen: sa personnalité controversée fait débat

L'une des images fortes de cette semaine de contestation, c'est l'agression mardi dernier du Commissaire Vandersmissen lors de la manifestation nationale. Une agression largement condamnée, même si l'homme a, c'est vrai, une personnalité controversée.

C’est l’image-choc de la semaine écoulée. Un manifestant FGTB agresse violemment un commissaire de police avant de prendre la fuite. Il finira par se rendre le lendemain. La victime, le commissaire Vandersmissen, est un homme profondément respecté, mais à la personnalité controversée.

Sur le plateau de l’émission ‘C’est pas tous les jours dimanche’, Michel Henrion, chroniquer pour l’émission et expert en communication, est revenu sur le passé controversé du commissaire Vandersmissen. "Au Comité P (la police des polices, ndlr), il a un dossier épais comme une armoire", lance-t-il, avant de poursuivre: "C'est le type qui a arrêté le président de la Ligue des droits de l'homme il n'y a pas longtemps. Ce commissaire, on se demandait comment on allait pouvoir le mettre à l'écart. Mais maintenant il a un statut de victime, il fait des photos avec le ministre de l'Intérieur, c'est du pain béni pour ce personnage pour justifier ce que je qualifierai très gentiment des excès de zèle".


Alors, que sait-on de ce spécialiste du maintien de l’ordre et que s’est-il passé mardi dernier ?

L’agression est unanimement condamnée. Mais des voix s’élèvent pour dénoncer le comportement inapproprié, voire provocateur, du chef des opérations de maintien de l’ordre. Felipe Van Keirsblick, secrétaire général de la CNE, a visionné les images qui ont fait le tour de la Belgique. Il donne son jugement: "Il se comporte comme un cow-boy. Il coure dans tous les sens. Il veut attraper tout le monde, tout seul. A ce moment-là puisqu’il se comporte comme cela, il n’y a plus personne qui dirige de manière professionnelle les opérations."


Plusieurs plaintes déposées contre le commissaire

Ce n’est pas la première fois. En mai 2014, Felipe Van Keirsblick encadrait une manifestation au cours de laquelle le commissaire Vandersmissen aurait eu une attitude similaire. Il raconte: "Moi en tant que responsable des manifestants, je n’avais pas d’interlocuteur en face de moi. J’avais au contraire quelqu’un qui excitait tout le monde. Il essayait d’arrêter le plus de monde. Ce jour-là, 350 manifestants pacifistes ont été arrêtés ainsi que des députés." Le commissaire Vandersmissen ne recule devant rien. Le 2 avril dernier, il y a deux mois, il arrête le président de la Ligue des Droits de l’Homme au cours d’un rassemblement interdit.

Le policier téméraire a déjà fait l’objet de plusieurs plaintes, mais aucune condamnation au regard de la justice. Aux yeux de la police, le travail de Pierre Vandersmissen est largement reconnu et salué.

L’homme s’en est sorti avec 24 points de suture. L’auteur de l‘agression sauvage comparaitra le 17 juin pour rébellion armée et coups et blessures sur une personne dépositaire de la force publique.

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