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Allonger le tronc commun, bonne ou mauvaise idée?

Le pacte d'excellence va-t-il être adopté? Le tronc commun est débattu en commission de l'éducation. Il sera ensuite soumis au vote à la commission de l'éducation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Si le tronc commun est allongé, tous les élèves de la 3e maternelle à la 3e secondaire auront la même formation. Les jeunes qui veulent suivre la filière de technique professionnelle ne pourront la choisir qu'après la troisième année du secondaire, soit à l'âge de 15 ans, donc une année plus tard qu'actuellement. Le but affiché de ce tronc commun est de "renforcer les savoirs de base et d’assurer un niveau de connaissances plus élevé pour tous les élèves". D'ici 2030, l'objectif est de réduire de moitié le redoublement qui est deux fois plus élevé en Wallonie qu'en Flandre.

La nouvelle organisation pédagogique s’appliquera aux trois années de maternelle dès le 1er septembre 2020. Elle concernera les deux premières années du primaire en septembre 2021, puis progressivement une année à la fois pour aboutir aux élèves de 3ème année secondaire à la rentrée 2028. Une épreuve externe certificative à la fin du tronc commun permettra à l’élève de se situer pour choisir entre la filière qualifiante ou de transition. En cas d’échec, l’élève devra recommencer une année.



"La résistance vient de tout le monde"

De son côté, la Fapeo (Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel) se dit favorable à l'allongement du tronc commun. "La Fapeo a toujours défendu l'idée d'un tronc commun. Bien sûr, il y a toujours des craintes, il faut que la mise en œuvre se fasse", nous explique Véronique Dethier, responsable de la régionale de Bruxelles de la Fapeo. Véronique Dethier est consciente que des craintes existent. Cependant, selon elle, ces peurs ne doivent pas empêcher l'instauration d'une telle mesure. "La résistance vient de tout le monde. C'est très difficile de prévoir une réforme de l'enseignement car tout le monde a son mot à dire", indique-t-elle. 

Un sentiment partagé par Stéphane Allard, directeur adjoint de l’institut technique Don Bosco à Woluwé-Saint-Pierre. "Pour la première fois, on a décidé de changer l'enseignement depuis le départ. C'est une excellente idée que de donner de bonnes bases à chacun des élèves. C'est aussi une bonne idée de permettre à la technique de trouver sa place dans le corpus depuis le départ", indique-t-il. 

Pour Luc Tondeur, professeur de menuiserie et de dessin technique à l’institut Don Bosco, cet allongement permettrait aux élèves de faire des choix plus mûrs et plus construits. "Les élèves pourront choisir plus sereinement car ils auront appris plusieurs métiers. Ils auront donc une vision globale des choses. Ils n'arriveront plus par hasard en troisième année", renseigne-t-il. 

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