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François, employé dans un recyparc, dénonce la hausse des agressions: "Un usager a déjà failli renverser un des nôtres"

Les agressions sur le personnel des recyparcs sont en forte augmentation. 191 plaintes ont été recensées en 2018. Celles-ci sont en augmentation de 27% depuis 2017. Les faits se déroulent majoritairement en Province de Liège.

Après 18 ans de travail dans les recyparcs, Fernand a vu son métier profondément modifié depuis quelques années. "Le point noir ce sont les agressions… Des agressions verbales, il y en a énormément. Heureusement, des agressions physiques, il y en a un petit peu moins mais il y en a quand même eu des graves", explique Fernand. En 2018, 191 plaintes ont été déposées par le personnel pour des agressions verbales ou physiques. C'est une augmentation de 27% par rapport à 2017. La violence des faits peut parfois choquer les employés. "Un usager a déjà failli renverser un des nôtres. Si nous n'avions pas été là, il lui aurait roulé dessus pour passer", affirme François, un autre employé du parc.

Pourquoi les employés d'Intradel sont malmenés ?

Jean-Jacques De Paoli, le porte-parole d'Intradel, cible deux raisons principales à ces agressions. "Dès qu’on connait des phénomènes d’agressions, ce sont les mêmes situations. C’est soit parce que les personnes sont refusées à l’entrée du recyparc pour toute une série de raisons, soit elles n’acceptent pas que les préposés leur face remarquer qu’il y a des règles de tri et qu’on ne jette pas n’importe quoi dans n’importe quel conteneur", déclare-t-il.

De nombreuses fermetures en 2017

En 2017, les recyparcs liégeois avaient entrepris de nombreuses actions de sensibilisation. Il avait été décidé de demander à l'intercommunale de généraliser la mise en place de caméras de surveillance dans l'ensemble des recyparcs répartis dans la province de Liège. 42 recyparcs liégeois avaient d'ailleurs fermé leurs portes pour protester contre ces agressions. La même année, un individu avait forcé le passage et renversé le préposé qui venait de lui refuser l'accès. La victime avait été blessée aux jambes.

Malgré l'installation de caméras et la sensibilisation, la situation ne semble pas s'améliorer.

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