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Beaucoup de personnes sont tentées par le bénévolat à l'approche des fêtes: comment ça marche?

Nous sommes à quelques jours de Noël et les associations reçoivent énormément de demandes de personnes qui veulent donner de leur temps le 24 ou le 25 décembre pour les plus démunis ou ceux qui en ont besoin. Emmeline Orban, la secrétaire générale de la plateforme francophone du volontariat, était l'invitée du RTL INFO Bienvenue ce vendredi. Elle a répondu aux questions d'Olivier Schoonejans.

Très concrètement, est-ce que les associations sont en recherche pour ce jour-là ?

"On sait qu'il y a énormément de gens pour lesquels c'est vraiment le moment où ils ont envie de donner du temps, et malheureusement c'est soit un moment où les associations sont elles-mêmes en congé, soit elles font Noël, mais alors elles rappellent tous leurs bénévoles qui sont là toute l'année. C'est un moment un peu difficile pour s'engager, mais il ne faut pas hésiter à s'engager à d'autres moments de l'année, les associations recherchent toute l'année des volontaires".

Pour le reste de l'année, les ASBL ont toujours besoin de bras. Combien compte-t-on de bénévoles ou de volontaires en Belgique ?

"En Belgique, 1,2 million environ, dont 400.000 pour la Fédération Wallonie-Bruxelles".

Ce sont des secteurs qui sont très vastes, cela va du club de foot au comité Télévie…

"Tout à fait, en passant par le comité de quartier, l'association de parents, l'école de devoirs… Il y a énormément de volontaires tout autour de nous".

Finalement, quels sont les critères qui définissent l'engagement et le bénévolat de quelqu'un?

"Le plus souvent, on va appeler quelqu'un en lui disant, 'Tu ne veux pas me donner un coup de main ce week-end, je dois monter un stand, j'ai besoin de personnes pour faire des tartes?' Et sinon effectivement il y a des gens qui se disent, 'J'ai un peu de temps, je donnerais bien un peu de mon temps', et là ils peuvent aller sur notre site internet, www.levolontariat.be, il y a aussi les feuilles de chou des communes et des villes dans lesquelles on va trouver une présentation d'une association avec des possibilités de volontariat, il y a aussi un site internet qui s'appelle www.bonnescauses.be".

Ça démarre un peu par hasard, et souvent quand on met le doigt dans l'engrenage, on ne le quitte plus, c'est souvent comme ça que vous le voyez ?

"En tout cas, il y a beaucoup de gens qui y prennent du plaisir, parce que les 400.000 bénévoles, en moyenne, ils donnent 4 heures par semaine toute l'année, ce qui est quand même un gros investissement, quand on pense à l'entraîneur sportif qui va donner deux entraînements en semaine et puis encore des matchs le weekend. Puis il y a des personnes qui vont donner ce temps de façon plus ponctuelle, comme par exemple en organisant un dîner pour une récolte de fonds pour le Télévie, et ça c'est juste une fois sur l'année, mais c'est aussi un engagement".

Qu'est-ce qui fait courir les bénévoles à donner du temps pour les autres ?

"Le plaisir qu'ils en retirent, d'abord et avant tout. Mais pourquoi ils ont été là-bas, c'est peut-être parce qu'ils voulaient rencontrer du monde, transmettre quelque chose, se rendre utile, aider les autres…"

Il y a des formalités qu'il faut remplir si on veut devenir bénévole ?

"A priori aucune, qu'on soit un maximum libre, il y a juste pour les demandeurs d'emploi, il faut remplir un papier pour l'Onem. L'Onem a quinze jours pour se retourner si ça lui pose un problème. Il faut bien que ce soit du bénévolat et que ce ne soit pas rémunéré".

Est-ce que vous constatez une évolution? On entend toujours que le Belge est volontaire, qu'il est solidaire, qu'il veut donner. Vous, sur le long terme, vous voyez une évolution dans la manière dont ça se passe, le bénévolat ? Il y a plus ou moins de monde ? 

"Il n'y a pas de grande tendance, on n'a pas l'impression que l'engagement baisse, contrairement à l'impression des associations. Ce qui vient peut-être contrebalancer, c'est qu'il y a de plus en plus d'associations en Belgique, c'est la fondation Roi Baudouin qui le constate. Et évidemment, si on est plus nombreux à avoir besoin d'aide et de bénévoles, et qu'il y a toujours le même taux d'engagement, c'est sûr qu'on a la sensation qu'il y a moins de monde".

Il y a un profil type de bénévole ?

"Il y a autant de profils que de bénévoles. Mais la fondation Roi Baudouin a mené une étude en 2015 et on constate que ce sont principalement des personnes de la quarantaine qui vont s'engager, mais aussi les jeunes qui s'engagent énormément. Il y a des retraités, mais disons que par rapport au nombre de bénévoles, ce ne sont pas vraiment les plus engagés".

Quels conseils pour les téléspectateurs qui veulent s'impliquer mais qui sont un peu perdus ?

"On peut déjà dire dans son entourage qu'on est disponible, et là souvent il y a des personnes qui disent, 'Ah, justement on cherche quelqu'un'".

Pour rappel, voici les sites où trouver des causes auxquelles dédier son temps :
www.levolontariat.be
www.bonnescauses.be

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