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La Louvière vient de recevoir sa liste d'habitants potentiellement radicalisés: voici comment les reconnaitre

Des listes reprenant des habitants susceptibles de s'être radicalisés viennent d'être envoyées aux bourgmestres des communes concernées. A La Louvière, un plan d'encadrement sera mis sur pied la semaine prochaine.

Avec ses 80.000 habitants pour 90 nationalités différentes, La Louvière est une ville cosmopolite. Et à ce titre, elle n'échappe pas au radicalisme islamiste. Son bourgmestre Jacques Gobert a tenu à préciser à Ludovic Delory et Samuel Lerate dans le RTLINFO 13H que la situation n'est pas pire dans sa ville qu'ailleurs.

De plus, il a déjà pris les devants. "J'ai pris l'initiative de créer une plateforme", une cellule anti-radicalisme, pour échanger des informations avec les acteurs de première ligne: les assistants sociaux et éducateurs, qui sont invités à signaler ces attitudes inhabituelles. Le but est de permettre la coordination de la police, de la ville, du CPAS et du FOREM afin de détecter des personnes qui se radicalisent.

Comment? La commissaire Virginie Malengrez, qui gère une cellule spéciale de la police de La Louvière chargée justement de repérer radicalisés, a expliqué comment les reconnaitre dans les grandes lignes. "Il y a différents types d'indicateurs qui sont liés au comportement de la personne. Sa façon de s'exprimer, les propos qu'elle peut tenir et son apparence physique." Ce sont ces "trucs et astuces" qu'elle va désormais partager avec les acteurs de terrain. "Leur participation est une plus-value", estime-t-elle.

La Louvière est connue pour ne pas badiner avec les radicalisés présumés. Elle a par exemple déjà pris une mesure forte à l'encontre des personnes soupçonnées d'entretenir des liens avec des réseaux terroristes: la confiscation de leurs papiers pour les empêcher de voyager. 

La ville du Centre n'est pas la seule a avoir reçu une liste, et des cellules anti-radicalismes sont en train de voir le jour également à Charleroi, Liège, Verviers ou bien-sûr Molenbeek. Mais pour certaines, leur mission n'est pas claire. Sophie Albert, qui travaille à la cellule anti-radicalisation de Verviers, expliquait ce matin à Antoine Perret sur Bel RTL: "On va essayer de développer un outil de prévention mais c'est encore tout nouveau donc il n'y a encore rien qui s'est dégagé concrètement". A Namur par contre, la police n'est pas au courant d'une éventuelle mise en place d'une cellule anti-radicalisme.

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