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Cela semble assez invraisemblable mais ce comportement dangereux d'automobilistes bloquant l'autoroute n'est pas un cas isolé.
"Il y en a pratiquement chaque semaine, et en l'occurrence chaque week-end puisque ça vient généralement après une fête de mariage. Il y a certaines régions où il y en a plus que d'autres, notamment à Anvers, précise Benoît Godart. C'est un comportement qui est non seulement incivique, mais totalement irresponsable. Le jour où ces gens vont provoquer un carambolage, c'est clair que les dégâts seront importants, et les sanctions, on l'espère, aussi".
"S'accaparer l'autoroute"
Dans ce cas précis, il n'y a pas eu d'accident mais il y a de fortes chances pour que ces personnes soient poursuivies malgré tout. Le parquet de Hal-Vilvoorde a d'ailleurs engagé des poursuites contre les auteurs.
"C'est une fort bonne chose puisqu'il faut vraiment frapper très fort et donner à ces gens-là des amendes très élevées parce que, ce qu'ils font, c'est vraiment s'accaparer la voie publique à des fins privées. C'est vraiment quelque chose qui est totalement inacceptable", a ajouté le spécialiste de la sécurité routière.
"Des sanctions très très sévères"
Que risquent ces personnes ? Cela dépendra de la façon dont le parquet décide de poursuivre. Mais cela peut aller jusqu'à des peines d'emprisonnement.
"Soit le parquet va faire la multiplication de toutes les infractions commises : on voit ces gens doubler par la droite, utiliser leurs 4 feux clignotants sans qu'il n'y en ait besoin, s'arrêter sur autoroute, … On pourrait additionner toutes ces infractions, on arriverait à environ 600-700 euros par conducteur, explique Benoît Godart. Ou alors, le parquet estime que c'est une entrave méchante à la circulation, et là, les sanctions sont très très sévères puisqu'on parle de peines d'emprisonnement de minimum 5 ans, jusqu'à 30 ans, et des amendes de plusieurs milliers d'euros."
Contre ce genre de "bêtise humaine", d'après le porte-parole de l'institut Vias, il faut "indéniablement frapper fort". Selon lui, poursuivre ces personnes et "communiquer" sur les sanctions exemplaires qui seront prises devraient permettre d'éviter que cela ne se reproduise.