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Bruxelles approuve la démolition du viaduc Herrman-Debroux: la capitale veut-elle encore des Wallons?

Le Gouvernement bruxellois a approuvé le projet de démolition du viaduc Herrman-Debroux qui permet l'accès à Bruxelles depuis la E411. 

Pour Olivier Maroy, député wallon, "c'est la goutte de trop". "Il y a eu plusieurs projets bruxellois ces dernières années qui ont pour conséquence de donner aux Wallons l’impression que Bruxelles n’est plus la capitale de tous les Belges", dénonce-t-il.

"Il y a encore 45.000 et 60.000 véhicules qui y passent tous les jours. On imagine sans peine ce que ça va donner pendant les travaux", ajoute le député. L'homme politique ne se dit pas spécialement attaché au viaduc, mais ce dernier est "la porte d’entrée principale vers Bruxelles depuis la Wallonie".

"Si on supprime ce viaduc comme ça, sans penser aux alternatives, ça va être le boxon intégral", avertit-il encore.

Pour Marie Nagy, députée bruxelloise, les Bruxellois ne cherchent pas "à s'isoler" mais à "réaménager l'entrée des villes". "Ça fait partie des choses pour lesquelles on se bat : faire de la ville un lieu agréable pour ceux qui viennent en ville et pour ceux qui y habitent", explique-t-elle.

Si la suppression du viaduc mènera à des complications pour accéder au centre de la capitale pour les Wallons venants de la E411, il n'y a pas de volonté de les exclure ou de les dissuader de venir, affirme Marie Nagy. "L’idée qu’on écarte les travailleurs ne doit pas du tout être retenue. On ne doit pas opposer Bruxelles et Wallonie, mais voir ensemble comment on peut améliorer les accès vers la capitale", estime-t-elle en prenant pour exemple plus de parkings près des gares et d'avantage de lignes de bus menant à la capitale.

La démolition devrait commencer "en 2030, au mieux", rapporte la députée.

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