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Bus bondés: faut-il généraliser la ceinture de sécurité pour protéger les jeunes passagers?

Des bus bondés chaque matin pour se rendre à l'école. Des images nous ont été transmises via le bouton orange Alertez-nous. Une réalité filmée par les jeunes eux-mêmes et qui inquiète certains parents, comme Jennifer, qui nous a contactés. "Un éventuel accident ou même un freinage d'urgence pour éviter un accident.. Donc c'est ça qui me fait peur pour nos enfants", explique-t-elle à notre équipe. 

Pas de danger d'après le réseau de transports en commun wallon 

Pour savoir si cette situation pouvait présenter un danger, nous avons rencontré l'un des responsables du TEC, le réseau de transports en commun wallon. Pour lui, c'est la réalité des faits qui parle: le nombre d'accidents est extrêmement limité. Nous n'obtiendrons pas de chiffres mais, pas de préoccupations à avoir selon Stéphane Thiery, directeur marketing du TEC.

"D'abord en regardant les statistiques, le bus est plus sécur que l'avion qui est déjà un moyen de transport extrêmement sécur. Deuxièmement, le conducteur, son métier c'est de conduire d'un point A à un point B, de conduire jusqu'à l'école, de conduire là où il faut se rendre. Mais son métier, c'est aussi d'être un homme de la sécurité. Il doit garantir la sécurité de ses passagers et des autres usagers de la route", explique Stéphane Thiery.

Et ici, on nous l'assure aussi, les surcharges n'existent pas. Les chiffres références comptabilisent les personnes debout: 7 usagers par m2, 90 pour un bus simple et 140 pour un double.  

Faut-il installer une ceinture de sécurité dans les bus ?

Autre question: la ceinture de sécurité. "Sachant que les bus ne sont pas équipés de ceintures, les enfants sont debout, donc je n'imagine même pas s'il devait y avoir un freinage d'urgence", pointe Jennifer, une maman inquiète pour la sécurité de ses enfants. Une interrogation qui semble trouver écho chez certains voyageurs rencontrés lors du tournage. 

"Je sais pas, ça m'a jamais vraiment dérangé. Maintenant c'est vrai que pour la sécurité, peut-être que ce serait mieux d'en mettre", avance une jeune étudiante. "C'est souvent compliqué pour avoir des places donc oui effectivement, on est debout, et je trouve ça un peu dangereux des fois", avoue une autre. 

Le Vias, actif dans la sécurité routière, ne plaide pas en faveur de la ceinture de sécurité 

Dans les faits, le réseau TEC, contrairement aux transports scolaires en autocar, profite d'une dérogation pour le port de la ceinture. Tout est donc parfaitement légal. Les distances, ici, nous dit-on, sont plus courtes et les vitesses limitées. L'institut Vias, actif en matière de sécurité routière, ne plaide pas pour la mesure. "Qui va aller dire à l'ado qui ne s'est pas attaché qu'il doit le faire? Qui va aller contrôler cette obligation? Et qui va contrôler la qualité des ceintures quand il y a du vandalisme?", s'interroge Benoît Godart, porte-parole du Vias.

"C'est une mesure qui va nécessiter beaucoup d'investissement et qui, finalement, va rapporter très peu en sécurité routière sachant qu'il y a vraiment pas beaucoup d'accidents", poursuit-il. 

Aucune réflexion dans ce sens n'est donc entamée pour l'heure. Le TEC, par contre, s'engage à recenser les points noirs lors des périodes de rush et pourrait modifier certaines tournées ou rajouter des bus supplémentaires. 

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