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Faut-il supprimer le redoublement? La ministre Caroline Désir répond

Au lendemain du dévoilement des résultats de l'étude PISA qui mesure tous les trois ans les performances d'élèves dans 79 pays développés ou émergents, la ministre de l'Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir (PS) a évoqué plusieurs mesures dans le système d'éducation, au micro de Bel RTL.

Invitée de Bel RTL, Caroline Désir est revenue sur certaines conditions d'apprentissage. Selon la ministre de l'Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles, "aujourd'hui le redoublement est inefficace sur un plan pédagogique dans une grande partie des cas." La ministre socialiste a toutefois exclu vouloir supprimer purement et simplement le redoublement. "On doit mieux outiller les enseignants pour leur donner d'autres manières d'aider les élèves que de les faire simplement redoubler parce qu'on voit que sur le plan pédagogique c'est inefficace", a-t-elle poursuivi.

Pour cela des objectifs ont été fixé : "Pour la fédération Wallonie-Bruxelles, diminuer de 50 % le recours au redoublement d'ici 2030" selon Caroline Désir. Un premier élément qui devrait être suivi par la mise en place de temps d'accompagnement plus personnalisé des élèves. La ministre explique: "ça veut dire qu'on va dégager du temps et du personnel pour qu'à raison d'au moins 2 heures par semaine on puisse faire de l'accompagnement individualisé des élèves au plus près de leur difficulté, de leur rythme personnel."

Pas d'amélioration observée en Wallonie-Bruxelles

Une série d'indicateurs relatifs au climat scolaire et aux environnements d'apprentissage ont été dévoilé hier avec les résultats de l'enquête PISA pour l'année 2018. Les indicateurs relatifs au bien-être des élèves et au climat révèlent une situation plutôt favorable en Fédération Wallonie-Bruxelles. En revanche, des indicateurs relatifs aux environnements d'apprentissage se dégage un portrait plus contrasté : selon les indicateurs considérés et selon la source (perceptions des élèves ou de la direction), les environnements apparaissent comme plus ou moins favorables.

Le climat de discipline en classe est moins favorable en Fédération Wallonie-Bruxelles que dans les deux autres communautés belges. En moyenne dans les pays de l'OCDE, le climat de discipline en classe s'est amélioré entre 2009 et 2018. Cette amélioration du climat de discipline en classe n'est pas observée en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Peu de feedback de la part des enseignants

Globalement, les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sentent soutenus par leurs enseignants. Ils sont plus nombreux que dans les deux autres communautés belges à déclarer par exemple que leur professeur les aide souvent dans leur apprentissage. En revanche, ils sont moins nombreux qu'en moyenne dans les pays de l'OCDE à déclarer recevoir souvent des feedbacks de leur enseignant qui leur indiqueraient comment ils peuvent améliorer leurs résultats ou quels sont leurs points forts et leurs faiblesses.

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