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Carrefour Market: un accord a été trouvé entre la direction et les syndicats cette nuit

Un accord a été trouvé entre direction et syndicats du groupe Mestdagh dans la nuit de mardi à mercredi, a fait savoir le syndicat chrétien CNE. Le contenu de cet accord va être expliqué au personnel dans le courant de l'après-midi. L'organisation syndicale SETCa a déjà fait savoir qu'elle soutiendrait les propositions auprès de sa base.

La situation était agitée au sein des grandes surfaces depuis une semaine environ. Vendredi et samedi, une quarantaine de magasins Carrefour Market (groupe Mestdagh) étaient en grève sur la cinquantaine d'enseignes présentes en Wallonie et à Bruxelles essentiellement. Le personnel dénonçait une surcharge de travail.

Un bureau de conciliation avait été programmé mardi après-midi et après plus de 13 heures de discussion, un accord a été trouvé. Cet accord "n'est pas un accord extraordinaire, au vu de la situation de l'entreprise, mais il permet toutefois d'obtenir, entre autres, un peu plus d'heures dans les magasins pour le trimestre qui arrive, et, de manière structurelle, de stabiliser des contrats, de réduire quelque peu la précarité, et de garantir une structure minimum en heures prestées pour chaque magasin", expliquait le syndicat chrétien mercredi.

Les organisations syndicales restent méfiantes: le groupe Mestdagh n'a pas toujours appliqué les accords 

"Nous n'aurons pas plus de bras dans les magasins, mais nous avons assuré une certaine stabilité en obtenant que des contrats déjà existants, mais intérimaires, soient convertis en CDI", détaille Catherine Roisin, secrétaire générale adjointe au SETCa Charleroi, à propos de la réduction de la précarité.

Les représentants des travailleurs sont également parvenus avec la direction à convenir d'une structure minimum en heures prestées en dessous de laquelle on ne peut pas descendre, quel que soit le chiffre d'affaires du supermarché. Ces derniers temps en effet, les ventes des magasins étant en chute libre, les effectifs étaient rabotés dans le même temps.

Des progrès ont aussi été enregistrés sur la formation du personnel. "On en était arrivé à un point où les étudiants formaient les étudiants", résume Mme Roisin. "Nous sommes allés au bout de la négociation. L'accord n'est pas parfait, mais nous sommes conscients de la santé financière peu reluisante du groupe", continue-t-elle d'expliquer.

Les organisations syndicales restent toutefois méfiantes et entendent "vérifier scrupuleusement l'application" du nouveau texte, selon la CNE. "Le préavis de grève n'est que suspendu. Il y a souvent eu des problèmes dans l'application des accords intervenus depuis la réorganisation de 2018 et nous resterons attentifs", conclut Catherine Roisin.

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