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Pour éviter les embouteillages, des automobilistes ont trouvé la parade: "L'aire de stationnement se transforme en quatrième bande!"

Certains usagers de la route sont prêts à tout pour éviter les bouchons routiers. Quitte à négliger le code de la route.

Sur la route, des incivilités ont le don d’agacer certains automobilistes. L’un d’entre eux nous fait part de son exaspération via notre bouton orange Alertez-nous. "Sur l’E19, chaque matin, des dizaines de voitures recoupent à pleine vitesse les aires autoroutes pour gagner 100 mètres par jour. L’aire de stationnement se transforme en quatrième bande chaque matin !", écrit-il.

Utiliser les aires de repos pour éviter les embouteillages ? En réalité, cette pratique n’est pas nouvelle. En néerlandais, les automobilistes qui ont recours à une telle pratique sont appelés "fileratten", soit les "rats des files". Coincés dans des embouteillages qui s’étendent parfois sur plusieurs kilomètres, des automobilistes choisissent de contourner les obstacles. Ils empruntent ainsi les aires de repos, les traversent à vive allure, sans jamais s’y arrêter. Quelques mètres plus loin, ils regagnent ensuite les voies de l’autoroute.


Comment lutter contre ces "comportements inciviques"?

"Ce sont des comportements dangereux qui vont poser des problèmes. Des automobilistes traversent à toute vitesse alors qu’il peut y avoir des piétons sur les aires", rappelle Benoît Godart, porte-parole de l'institut VIAS. Les règles de circulation sur les aires de repos sont claires. La vitesse est limitée à 50km/h. Au-delà, les automobilistes sont en infraction. Pris en flagrant délit, ils risquent une amende de 55 euros. 

De plus, si de plus en plus d'usagers ont recours à cette pratique, les entrées aux aires d’autoroutes risquent d’être, elles aussi, engorgées. Selon Benoît Godart, il est donc impératif de lutter contre ces "comportements inciviques". Pourtant, en pratique, la sanction est difficile à mettre en œuvre. "Il n’est pas évident de lutter contre cela. Les contrôles de vitesse sont difficiles à organiser. Ce n’est donc pas la solution la plus applicable", commente le porte-parole de VIAS. 

Pour décourager les automobilistes en faute, la mise en place d’infrastructures semble la meilleure alternative. "On peut mettre des dos d’âne et des panneaux de circulation locale. Sur les parkings réservés aux camions, il faut poser des panneaux", renseigne Benoît Godart. Ces dispositifs ne sont cependant pas à étendre à toutes les aires d’autoroutes. Il est donc essentiel d’identifier où la pratique du "rat des files" est la plus courante.

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