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Comment rassurer les enfants qui doivent aller à l'école malgré le niveau d'alerte?

Après deux jours sans classe, les élèves ont retrouvé le chemin de l'école ce mercredi matin. Avec, pour certains d'entre eux, beaucoup de questions. Un accompagnement psychologique, un encadrement, a donc été mis en place dans la plupart des établissements. Avec un objectif en priorité : rassurer les enfants. Amélie Schidlt et Gaetan Delhez sont allés à la rencontre des élèves d’une école d’Evere.

Ce matin, la classe de 5e primaire de l’école de La Source à Evere était au complet. Les écoliers ont retrouvé leur bureau et leurs repères. Mais avant de commencer le cours de conjugaison, leur instituteur leur a donné la parole, pour leur permettre de s’exprimer sur le climat tendu des derniers jours. Le maitre a dû expliquer l’actualité tout en rassurant les enfants à qui rien n’échappe. "Il y a des militaires dans la communes. Et ici devant l’école il y a deux policiers qui sont là pour nous protéger, pour vérifier en cas de problème si on repère quelqu’un qu’on ne connaît pas, qui est un peu suspect", a-t-il répondu à une de ses élèves qui demandé s’il y avait des militaires partout.


Deux policiers devant l'école

Et la présence des policiers devant leur école est la première image qu’ils ont découverte en arrivant ce matin. Et cette présence a rassuré certains parents. "Je suis très contente qu’il y ait la police à côté", a réagi une maman. "Il y a toujours une crainte, c’est normal on laisse nos enfants, c’est ce qu’on a de plus cher, donc forcément c’est difficile. Mais il faut faire confiance et il faut que la vie continue", a fait remarquer une autre.


"C’est chouette, et en même temps parce qu’on est protégés dans cette école et on revoit tous nos amis"

Entre deux cours, les attentats et la menace terroriste étaient dans toutes les discussions des plus grands. Après deux jours confinés à la maison, ils étaient contents de retrouver leur classe. "C’est chouette, et en même temps parce qu’on est protégés dans cette école et on revoit tous nos amis et on peut au moins étudier de nouveau", a confié une fillette. "C’est vrai que les plus grands manifestent davantage de questions spontanément. Chez les plus jeunes, si ça vient des enfants on va bien sûr en parler, mais on ne va pas dès le matin les rassembler et parler de tout ça. Ce qui compte c’est de retrouver les copains, s’amuser et que la vie reprenne son cours", a ajouté Anita de Mahieu, directrice de l’école, au micro d’Amélie Schildt pour RTL TVi.

Dans les jours qui viennent, les enseignants resteront attentifs pour s’assurer que les événements ne laissent pas de séquelles psychologiques chez les enfants.

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