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Comment recycler les matériaux composites? Ces experts belges et français travaillent sur ce "déchet du futur"

Dans le domaine de la construction, il y a encore de nombreux composants non-recyclés : des matériaux composite. On en produit 2,8 millions de tonnes chaque année en Europe, et seulement 20% sont recyclés. Dès lors, l'Europe a mandaté 6 équipes de recherche wallonnes, flamandes et françaises pour développer des solutions innovantes. Une démonstration des premiers résultats a été faite ce matin à Tournai. Benjamin Samyn et Gaëtan Zanchetta s'y trouvaient pour le RTLinfo 13h.

Prenez par exemple du composite en fin de vie, issu d'un bateau de plaisance. Grâce au système innovant présenté ce jeudi à Tournai, il va être traité afin de permettre son recyclage. "Cela va ensuite alimenter un concasseur à marteau qui va broyer ensuite plus finement ces matières pré-broyées. Et cela va surtout permettre de libérer la fibre de la matrice", explique Matthieu Henry, chercheur au centre Terre et pierre.



"Limiter le niveau de CO2"

À l'heure actuelle, les matériaux composites de ce type sont recyclés à seulement 20%. L'enjeu est essentiel car on les retrouve dans de nombreux secteurs. "La communication, le transport aérien, automobile, précise Stéphane Neirynck, directeur général de Terre et pierre. Ce sont des déchets que j'appelle des déchets du futur puisqu'on va en retrouver de plus en plus, puisque c'est le matériau idéal pour limiter le niveau de CO2, le réchauffement de la planète, etc."

"Nous avons ici la fraction grossière, essentiellement des fibres et un petit peu d'imbroyé mais, en améliorant le processus, on n'obtiendra que des fibres", ajoute Matthieu Henry.


"Trouver les meilleures voies de valorisation de ces composites recyclés"

C'est l'Europe, via le Fonds de développement régional, qui finance la Flandre, la Wallonie et la France pour trouver des solutions innovantes. "On combine l'expertise des partenaires pour arriver à trouver les meilleures voies de valorisation de ces composites recyclés", ajoute encore Bénédicte Goffin, responsable de projet au Certech, le Centre de ressources technologiques en chimie, à Seneffe.

Les résultats de ces recherches collaboratives sont d'intérêts général et sont publics. Ils peuvent donc être utilisés par les entreprises dans un but de développement industriel.

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