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Comment savoir si le comportement d'un jeune est de type terroriste? Des experts répondent gratuitement à ces questions

Philippe Culot fait partie des témoins directs de l'explosion du nombre de familles touchées par la problématique du djihad. En quelques mois, cet avocat pénaliste a vu le nombre de ces dossiers exploser. Actuellement, il compte parmi ses clients une dizaine proches de personnes radicalisées. Ces familles sont plongées dans le flou. "Ils sont perdus parce qu'ils ne connaissent pas la matière, explique l'avocat spécialisé, au micro de notre journaliste Julien Crête. On entend de plus en plus parler de terrorisme sans l'avoir défini. On se demande un peu si les comportements adoptés par les proches ou les personnes qui consultent, sont des comportements qui pourraient être considérés comme terroristes".

"Si vous donnez de l'argent à quelqu'un qui part en Syrie, vous pouvez être reconnu coupable"

Pour les membres de familles touchées par le phénomène de radicalisation, et parfois même de départs vers la Syrie, il n’existait jusqu’ici aucune  aide directe. A travers le projet, différents cas concrets sont expliqués. "Si vous donnez de l'argent à un proche en sachant qu'il part en Syrie avec une volonté d'aller y apprendre des méthodes de combats, vous participez à une infraction terroriste qui est celle de financer le terrorisme de ce proche", explique l'avocat.

Des moyens déployés: un numéro vert, des fiches, des équipes formées

Dorénavant, les agents des maisons de justice et d’aide à la jeunesse seront formés pour répondre aux premières questions concernant le phénomène. Des brochures ont été réalisées, des fiches qui pourraient circuler dans les quartiers, un numéro vert est aussi prêt à accueillir les appels de familles concernées. "On se retrouve avec une multitude de situations, parfois avec des questions d'ordre juridique, parfois des questions d'ordre psycho-social, a indiqué Rachid Madrane, ministre francophone de l'Aide à la jeunesse. Là, les experts, des professionnels, des spécialistes de la question psycho sociale, peuvent venir en aide à ces personnes".

Selon certaines estimations, une dizaine de jeunes quitteraient la Belgique chaque mois, au nom du Djihad. Le projet pourrait permettre à l’avenir de faire diminuer le chiffre.

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