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Constat interpellant: seul UN élève de 4e primaire sur cinq dispose des capacités suffisantes pour comprendre un texte

Les élèves belges de quatrième primaire sont les plus faibles lecteurs de l'Union Européenne. Seulement un élève sur 5 dispose des capacités suffisantes pour comprendre un texte. A l'occasion de la journée mondiale du livre, les écoles réagissent. Mathieu Langer et Julien Raway sont partis en reportage pour le RTL INFO 19H.

Notre équipe s’est rendue dans une classe de primaire à Vaux-sous-Chèvremont, où se tient un atelier de lecture. Sur un texte de 800 mots, les élèves ont-ils tout compris ? Exemple avec le mot "minimiser". Lorenzo trouve la solution dans le dictionnaire: "Réduire au minimum l’importance de quelque chose". 

Selon une enquête internationale, près d’un élève de 4e primaire sur 5 dispose de capacités de lecture suffisantes pour interpréter et intégrer les informations d’un texte. Ces moments de partage sont donc précieux. "Ils ont vraiment l’occasion de parler de ce qu’ils lisent et d’interagir sur ce qu’ils lisent. Ça facilite la compréhension et ça donne un côté lecture plaisir aussi", explique Joy Debouny, enseignante.

Tous ne sont pas des passionnés. "Je préfère aller jouer dehors que lire, j’aime pas", confie une jeune fille. Mais il y a des exceptions : "Je lis tellement vite, qu’en une semaine, j’arrive à terminer un roman", confie un petit garçon.

Les bibliothèques offrent aussi la possibilité de lire des livres, de l’art à l’histoire: "J’aime vraiment bien la guerre, la première, la deuxième, ça m’intéresse beaucoup", confie un jeune lecteur.

Pourtant, les résultats des tests belges restent insuffisants. Seulement un élève sur 5 dispose des capacités suffisantes pour comprendre un texte (19%), ce qui est largement en-dessous de la moyenne européenne, qui est à 50%.

Patricia Schillings, chercheuse belge à l’Université de Liège, décrit le contenu de ce test: "Du texte et des illustrations à mettre en relation, et parallèlement les questions comportent à la fois des questions fermées où il faut identifier la réponse correcte, mais aussi des questions ouvertes où il faut produire une réponse, et là, effectivement, c’est un obstacle supplémentaire de devoir mettre sa pensée en mots, par écrit".

Transmettre sa pensée par écrit, en mots : les champions sont irlandais. Là-bas, les élèves apprennent à écrire dès la maternelle.

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