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Contrôle plus sévère des mesures sanitaires: les forces de l'ordre craignent un "bashing policier" de la part de la population

Les policiers vont effectuer un contrôle plus sévère des mesures sanitaires, c'est ce qui a été annoncé à la sortie du Comité de concertation. Pour Vincent Gilles, président du SLPF Police, craint que les policiers passent "pour les mauvais" auprès de la population.

Un Comité de concertation s’est réuni ce dimanche 19 juillet en présence des autorités du pays et de différents groupes d'experts. La réunion s'est achevée vers 13h. Cette réunion a permis de faire une évaluation supplémentaire des causes de l’évolution de la situation épidémiologique dans chaque partie du pays. A la sortie de la réunion, le ministre de l'Intérieur Pieter De Crem a annoncé un contrôle plus sévère des mesures par les forces de l'ordre.

"Cette petite phrase de Monsieur De Crem n'est pas anodine, c'est effectivement un ordre politique, a expliqué Vincent Gilles, président du SPLF Police, syndicat libre de la fonction publique. Les citoyens doivent bien comprendre que quand des policiers vont les contrôler, ce n'est pas pour le bon plaisir des policiers. C'est tout simplement parce qu'ils ont reçu l'ordre politique. Nous, ce que nous craignons, c'est que d'une part, nous sommes déjà fort accaparés par les missions Covid, mais d'autre part, c'est le bashing policier. La population considérant que les policiers sont les empêcheurs de tourner en rond, les policiers sont mauvais. Mais non, les policiers exécutent les ordres. C'est ce qu'il faut retenir."

Des mesures plus claires

Pour Vincent Gilles, les mesures sanitaires sont plus claires, ce qui facilitera le travail des policiers. "Je pense que les mesures se clarifiant, il sera plus facile pour les collègues de les faire respecter. Jusqu'il y a 3 semaines, la multitude des mesures, et surtout la multiplicité de leurs applications, rendaient très difficile aux policiers l'obligation d'exécution. Ce ne sera plus le cas. Donc ils vont devenir encore plus qu'avant les empêcheurs de tourner en rond. Et il ne faudrait pas que la population croit qu'ils le font pour ennuyer les citoyens."

Deux types de public

Le président du SLPF Police explique que les agents font face à deux types de public lors des contrôles. "Un certain public acceptera la remarque, comprendra qu'il est dans l'erreur, pour ne pas dire la faute, et modulera le comportement pour revenir dans la norme. Et puis, un autre public en profitera probablement pour rendre la confrontation incontournable. On peut comprendre que pour certains membres de cette catégorie, il est très difficile à vivre le confinement, le déconfinement, toutes ces mesures très contraignantes. Il n'en demeure pas moins que les policiers ne sont pas responsables de leur situation et que les règles doivent être respectées."

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