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"Il semble que nous soyons à un nouveau tournant de cette épidémie", estime Yves Van Laethem

Ce vendredi se tenait la conférence de presse du centre de crise national sur l'évolution de l'épidémie de coronavirus en Belgique.

"Il semble que nous soyons à un nouveau tournant de cette épidémie", a déclaré l'infectiologue Yves Van Laethem à l'entame de la conférence de presse coronavirus, ce vendredi. En effet, ces derniers jours, une légère diminution du taux d’infection a été constatée. "Si tout continue ainsi, dans les jours qui viennent, les moyennes hebdomadaires vont-elles aussi commencer à diminuer", a indiqué le porte-parole interfédéral.

Le pic provisoire de cette troisième vague semble se situer le lundi 22 mars, où notre pays a atteint un taux quotidien de 6279 infections. Les hospitalisations, quant à elles, continuent à augmenter, de façon toutefois plus lente.

Ce qui est plus préoccupant, c'est l’occupation des lits d’hôpitaux, qui continue à augmenter et ne montre aucun signe de diminution. En ce qui concerne les lits de soins intensifs, on pourrait, dans notre pays, dépasser la barre des 800, voire 900 lits occupés. Plusieurs hôpitaux réfèrent actuellement des patients de soins intensifs vers d’autres hôpitaux. Le poids de la pandémie est donc particulièrement sensible au niveau des unités de soins intensifs, estime le porte-parole.

Deux scénarios sont alors possibles, selon Yves Van Laethem: 

  • Si les mesures sont correctement suivies:  la charge pourrait tomber à moins de 300 patients aux soins intensifs d’ici le premier mai. Pour cela, il faut d’abord diminuer le nombre d’infections. "On sait que c’est dans les 7-10 jours après l’infection qu’on est admis à l’hôpital, et après qu’on va aux soins intensifs".
  • En cas de suivi des mesures moins effectif, commente l’infectiologue, un plateau élevé pourrait se présenter. "Nous stagnerions quelque part entre 500 et 1000 patients aux soins intensifs, jusqu’au mois de mai, ce qui serait particulièrement délétère devant une pression aussi importante et continue, à la fois pour le soins des patients, et pour la continuité des soins des autres patients".

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