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Coronavirus en Belgique: l'invention d'Olivier combine un urinoir et un lavabo (photo)

Le coronavirus en Belgique a notamment sensibilisé les citoyens sur le lavage fréquent des mains. C'est en effet le meilleur moyen de se débarrasser des microbes. Pourtant, en temps normal, seuls 60 % des hommes se les laveraient après être passé aux toilettes. C'est en partant de ce constat qu'Olivier a inventé l'Urivabo, la combinaison d'un urinoir et d'un lavabo.

Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, les autorités rappellent qu'il faut bien se laver les mains régulièrement. C'est en effet l'un des meilleurs moyens d'empêcher sa propagation. En Belgique, se laver les mains après le passage aux toilettes serait souvent négligé. D'après certaines études, seuls 60 % des hommes le feraient après avoir uriné. C'est en partant de ce constat qu'Olivier (48 ans) a inventé l'Urivabo, la combinaison d'un urinoir en partie basse et d'un lavabo en partie haute. "Un concept novateur, écologique, économique et hygiénique", nous affirme cet habitant de Beloeil via le bouton orange Alertez-nous.

Dessinateur en architecture dans un bureau d'études à la Province de Hainaut, il cherchait une solution par rapport à un plan pour un bâtiment public. "J'avais besoin de place. Je me suis demandé ce que je pourrais faire pour en gagner. J'ai donc pensé à associer les deux". Et puis, tout est "venu en même temps": le concept, le design, la technique. "Cela permet d'inciter les hommes à se laver les mains sans toucher la robinetterie et ainsi à ne pas véhiculer de microbes, à gagner de la place et de l'argent vu qu'il ne faut plus acheter un urinoir et un lavabo mais aussi parce que le système est innovant et permet de réduire de 30 à 40 % la facture d'eau", assure son inventeur. En effet, après s'être soulagé, vous passez vos mains devant un détecteur électronique qui envoie de l'eau. Vous vous lavez les mains et l'eau utilisée s'écoule pour rincer l'Urivabo, ce qui assure donc une économie d'eau.

Dans ce contexte de pandémie, ce type d'urinoirs est une excellente idée selon son inventeur : "Les gens prennent de plus en plus conscience que le lavage des mains est essentiel. De plus, ce produit-là, il ne faut pas être adulte pour l'utiliser. Il peut donc faire partie de l'éducation et inviter les enfants à apprendre à se laver les mains le plus tôt possible".

Jamais il n'aurait pensé inventer quelque chose de pareil : "J'ai toujours été créatif. Je dessine des meubles, des lampes et des chaises à titre personnel. C'est venu petit à petit. Je n'aurais jamais pensé à ça. Mais, c'est vrai que j'ai toujours voulu avoir ma propre entreprise, petit ou grande, et créer quelque chose, d'utilité publique avant tout".

Pour le moment, le public cible de ce papa de deux filles reste le secteur public et les endroits fréquentés par de nombreuses personnes (hôtels, cafés, restaurants, discothèques, complexes sportifs et récréatifs, bibliothèques, musées, hôpitaux, aéroports, gares, aires de repos, écoles, universités, etc.), "même si j'en ai vendu à deux particuliers. Au total, j'en suis à une quinzaine de clients. Cela fait depuis octobre 2017 que je me suis lancé. En plus de mes heures de travail, oui. C'est un gros hobby qui me prend beaucoup de temps. A terme, mon but serait de ne faire que ça, développer mon entreprise, petite ou grosse, mais ce n'est pas évident. Je pars de rien...".

Le prix oscille entre 1.195 et 1.495 euros. "Par rapport à un urinoir et un lavabo, c'est plus élevé, certes. Mais je trouve que c'est un investissement sur le long terme car on gagne de la place et on y gagne sur sa facture d'eau. De plus, c'est un produit qui se démarque, qui est dans l'air du temps et customisable. Une entreprise peut par exemple y avoir son logo dessus. C'est un produit à la carte".

Et Olivier ne veut pas s'arrêter là. Selon lui, le produit peut être amélioré, surtout au vu des nouvelles technologies qui sortent ces dernières années. "Des améliorations? Il y en aura encore. Le produit fonctionne bien et les retours sont bons. Là, je pense à le décliner pour les villes en extérieur, par exemple".

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