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Coronavirus en Belgique: la différence entre les deux tests disponibles, PCR et sérologique

La porte-parole interfédérale Covid-19, le Dr Frédérique Jacobs, a rappelé ce lundi durant la conférence de presse du centre de crise les différences qui existent entre les deux tests possibles à faire, puisque les spécialistes constatent que "de plus en plus de personnes se font tester".

Elle explique que les deux tests donnent "des indications et renseignements différents".

1) Le test PCR : montre une infection présente

C'est le fameux écouvillon, cette sorte de long coton-tige qu'on enfonce très loin dans le nez. On appelle ça "le frottis nasopharyngé. C'est un frotti sur lequel on réalise une PCR", acronyme anglais pour désigner la technique de l'amplification en chaîne par polymérase. La PCR est un test réalisé en laboratoire sur les sécrétions récoltées par l'écouvillon. Il consiste "à détecter la présence du matériel génétique du virus. On vous donnera un résultat positif ou négatif".

Résultat positif : votre médecin dira si vous êtes toujours contaminant

"Dans la plupart des cas, un résultat positif confirme l'infection. C'est à dire que l'on a trouvé de l'ARN, le matériel génétique du virus, dans le frotti. Cela veut dire que vous êtes porteur du virus et donc vous pouvez contaminer d'autres personnes, que vous ayez des symptômes ou pas. Vous devez alors vous mettre en isolement et veiller à respecter toutes les consignes pour ne pas transmettre l'infection à d'autres personnes de votre entourage."

"Dans certains cas, la PCR peut cependant être positive mais elle ne détecte que l'ARN du virus mais pas de particules virales vivantes. Et donc dans ce cas vous n'êtes pas contagieux. Mais ces cas doivent être discutés avec votre médecin traitant", c'est lui qui reçoit vos résultats de test et les interprètent.

Résultats négatif : refaire un test vers le 10ème jour

"Si vous avez réalisé un premier test quelques jours après un contact avec quelqu'un de positif, ou après un contact éventuellement contaminant, ou après un séjour dans une zone à risque comme par exemple une zone rouge ou orange et que votre test est négatif, il faut savoir qu'un seul test réalisé dans les premiers jours du contact et qui serait négatif n'est pas suffisant pour affirmer que vous n'êtes pas infecté. On sait qu'entre le moment de la contamination et le moment où l'infection s'est développée, que vous présentiez des symptômes ou non, il y a cette période de plusieurs jours pendant laquelle le virus n'est pas détectable par les tests. Cette période est habituellement de 4 à 6 jours mais peut s'étendre jusqu'à 14 jours. C'est pour cette raison que l'on vous demande parfois un frottis au 9ème ou 10ème jour après le contact éventuellement contaminant. Et donc si ce premier test que vous avez réalisé est négatif, vous devez quand même observer cette période de quarantaine de 14 jours."

2) Le test sérologique : montre une infection passée et pas forcément présente

C'est le test sanguin, où l'on pique le bout d'un doigt et où la goutte de sang réagit. "Il consiste à vous prélever du sang pour vérifier si vous avez développé des anticorps contre le virus, c’est-à-dire si votre système immunitaire a essayé de réagir face à ce virus et à fabriquer des anticorps pour lutter contre cette infection."

Résultats positif : vous avez déjà eu le virus au moins une fois

"La présence des anticorps permet de dire que vous avez  fait l'infection, que vous soyez symptomatique ou non symptomatique. Mais elle ne permet pas de préciser à quel moment vous avez fait l'infection."

Résultat négatif : vous avez peut-être eu le virus mais perdu ou jamais développé d'anticorps

"Certaines personnes qui ont développé l'infection, infection qui a été prouvée par PCR, peuvent ne pas avoir d'anticorps. Ça se voit surtout si les gens n'ont pas eu de symptômes ou des symptômes peu importants. Ils peuvent aussi avoir développé une réaction immune et avoir développé des symptômes et les avoir perdus au cours du temps."

Jamais dispensé des mesures

"Ce qui est important à savoir, c'est que la présence de ces anticorps ne vous dispense pas des mesures de protection parce que vous pourriez quand même être porteurs du virus, même tout à fait asymptomatiques, et continuer à transmettre l'infection."

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