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Coronavirus en Belgique: le Professeur Nathan Clumeck donne des pistes de déconfinement

Le coronavirus en Belgique a entraîné une période de confinement inédite de la population. Les autorités réfléchissent actuellement aux pistes de déconfinement. Au micro de Pascal Vrebos, Nathan Clumeck, Professeur en maladies infectieuses à l'ULB et au CHU Saint-Pierre, donne son avis sur les processus à mettre en place.

Nathan Clumeck, Professeur en maladies infectieuses à l'ULB et au CHU Saint-Pierre était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche 19 avril. Le Professeur a détaillé les pistes qu'il est important de développer afin de permettre un déconfinement de la population. 

"Il faut qu'au moment où l'on décide de passer au déconfinement, les choses soient prêtes. On a laissé soufflé nos hôpitaux. Notre système de santé a résisté, c'est formidable. Mais on a créé des listes d'attente. On a des gens qui attendent pour être opérés d'une arthrose, d'un cancer. Il faut laisser les hôpitaux amortir tout cela et avancer dans une organisation qui revient à la normale", commence-t-il.

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Le dépistage et le tracing

Pour rappel, en date de ce 19 avril, 4.871 lits d'hôpital dont 1.081 lits en unité de soins intensifs étaient occupés par des patients confirmés Covid-19. Le nombre total de lits occupés a baissé de 198 unités (dont 38 en soins intensifs) par rapport à la journée précédente.  

Pour le Professeur Nathan Clumeck, le dépistage de la population est également une étape indispensable dans la phase du déconfinement. "Il faut également que nous ayons à disposition des tests. Si nous testons les gens au moment du déconfinement, on doit tester ceux qui ont été ou qui sont en contact avec des personnes qui ont éventuellement le virus. C'est le cas des soignants mais c'est également le cas des personnes dans la population. Je pense aux caissiers, aux livreurs, etc. Si on teste ces personnes et que l'on découvre quelqu'un qui est positif, il faut pouvoir l'isoler et traiter et voir ses contacts. Si on associe un test de dépistage qui est plus ou moins généralisé avec le contact tracing et qu'on isole les gens", souligne-t-il. 

Nathan Clumeck prend l'exemple de la France où un dispositif pilote a été lancé dans plusieurs hôpitaux d'Ile-de-France. Une fois testés positifs au coronavirus, les patients qui ne présentent pas de symptômes graves sont hébergés dans des hôtels afin d'éviter tout contact avec leurs proches. Le risque de transmission de la maladie est ainsi limité. 

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