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Coronavirus en Belgique: Lucie, infirmière bénévole dans une maison de repos, explique pourquoi elle se sent mieux préparée à gérer la crise

1016 personnes ont déjà répondu à l'appel de la Région wallonne pour aider les maisons de repos, dont 87 infirmiers et infirmières. Voici le témoignage de l'une d'entre-eux.

Lucie Lorenzi est infirmière de formation. Elle a longtemps travaillé aux urgences d’un hôpital et elle vient de répondre à l’appel aux volontaires lancée par la Région wallonne pour aider le personnel des maisons de repos. Elle a intégré celui d’un home près d’Esneux, en région liégeoise et décrivait son nouveau quotidien ce matin sur Bel RTL.

"Je travaille dans un hôpital et donc qu’on est peut-être plus souvent confrontés à des situations d’urgence, surtout que je travaille dans un service d’urgences. Eux dans les maisons de repos, ils vivent en famille. Ils ont tendance à vivre avec les résidents, toujours les mêmes personnes. Et ça doit être difficile psychologiquement pour eux de voir les personnes qu’ils côtoient tous les jours atteintes du Covid et sans leur famille."

Elle apporte donc son vécu des situations de crise. "C’est vraiment magique parce que ça met des bulles d’air dans les équipes. Ça les aide à avoir du soutien."

Elle a découvert un établissement qui s’est rapidement structuré et équipé pour faire face au coronavirus. "Ils y ont créé 2 unités, l’une qui s’occupe des cas Covid et l’autre qui s’occupe des autres. Quand on s’occupe des cas Covid on reste uniquement au contact de ceux-ci. On n’a pas de manque de matériel. On est plutôt fort équipés."

Mais c’est justement cet équipement qui rend parfois le travail difficile. "On travaille avec des combinaisons, des lunettes, des visières, des surchaussures. C’est plutôt ça qui est difficile parce qu’on a chaud, qu’on ne voit pas bien les résidents et qu’ils ne nous entendent pas bien. Avec les masques FFP2 on doit crier fort pour leur parler."

Elle donne donc de sa personne pour aider, le tout en devant gérer 3 enfants en bas âge de 1, 3,5 et 4 ans. "Je n’ai pas peur pour ma famille. Mes enfants ne sont pas les plus à risque et ma place citoyenne est près des gens. C’était une évidence pour moi. Je me suis dit que j’avais un peu de temps à donner. Là je vais quelques fois par semaine renforcer dans le home."

Enfin, elle se réjouit de l’arrivée des 210.000 tests pour les maisons de repos : "Ça va vraiment permettre de travailler en 2 équipes et savoir qui est sain et qui ne n’est pas."

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