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Coronavirus: "Il n'y a pas de 2e vague actuellement en Belgique" selon l'experte Frédérique Jacobs

Dans le RTL INFO 19H de mardi, Frédérique Jacobs, la porte-parole interfédérale de la lutte contre le virus, a analysé les chiffres en répondant aux questions de Luc Gilson.

Luc Gilson: Les chiffres augmentent toujours mais on est quand même encore loin de ce qu'on a connu au printemps ?

Frédérique Jacobs: "Nous ne sommes pas dans une deuxième vague, il faut bien le préciser. Nous sommes dans une augmentation du nombre de personnes détectées positives. Il faut faire attention quand on regarde les schémas et les chiffres car on ne teste pas la même chose. Quand on était au maximum de l’épidémie en mars-avril, on avait à peu près 2000-2500 cas positifs par jour. Aujourd’hui, nous sommes à 500, mais ce ne sont pas les mêmes personnes. La première fois en mars-avril, on ne testait que les gens infectés présentant des symptômes suffisamment graves que pour être hospitalisés. On ne détectait pas les autres, les moins sévèrement malades, pas les contacts et les asymptomatiques. Maintenant, on détecte les gens qui ont des symptômes même extrêmement faibles. On détecte les contacts de gens positifs et ceux qui partent ou reviennent d’une zone rouge voire orange. Ce n’est pas la même manière de tester les gens."

On ne peut pas comparer les chiffres de mars-avril avec ceux d’aujourd’hui ?

"Non et on voit qu’il y a très peu d’hospitalisations, puisque ça touche surtout des gens jeunes. Le nombre augmente malgré tout et c’est ce qui est préoccupant. Si le nombre d’admissions ne comptait pas, on pourrait se dire que ce n’est pas grave, ce sont des jeunes qui sont malades. Mais ce nombre augmente."

On sait que tous les experts ne sont pas unanimes. Certains, comme Steven Van Gucht, parlent d’une 2ème vague. Et pour vous, c'est quoi ?

"C’est une augmentation du nombre de cas et si on ne fait rien, cela va aller vers une deuxième vague. On est peut-être au début d’une deuxième  vague mais pour l’instant les chiffres ne sont pas trop élevés. Si on ne fait rien, on ira évidemment vers une seconde vague. Il est temps de casser ce mouvement."

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