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Coronavirus - Indemnités de 5000 euros en Wallonie: les sandwicheries ou snacks rejetés, mais la Région va étudier les cas particuliers

Le coronavirus en Belgique a mis à l'arrêt, sur ordre du Conseil National de Crise, de nombreuses activités commerciales et économiques dans le cadre des mesures de confinement pour restreindre son avancée. La Wallonie a décidé d'aider, sous la forme d'une indemnité de 5000 euros, les établissements contraints de fermés dans certains secteurs d'activité. Toutefois, certains ayant pu rester ouvert ont leur activité quand même à l'arrêt. Ils estiment avoir droit, eux aussi, à une aide.

Lorsque, dans la foulée de sa décision de consacrer 233 millions d'euros à l'aide aux indépendants et patrons de PME dont l'activité était touchée par la crise du coronavirus, le gouvernement wallon a annoncé 5000 euros d'indemnités et fait créer le site internet indemnitecovid.wallonie.be afin de s'inscrire pour en bénéficier, nombreux ont été les déçus apprenant sur cette plateforme qu'ils ne répondaient pas aux conditions, en particulier dans le secteur Horeca. Notre bouton orange Alertez-nous a été pressé un grand nombre de fois ce week-end par ces Wallons amers dont la survie pure et simple est en jeu. Parmi ceux-ci, il y a les "56.102". Derrière ce code administratif qui renseigne un secteur d'activités, se trouvent 4970 établissements qui ont tous pu rester ouverts car il propose de la nourriture qu'on peut emporter. Il s'agit par exemple des sandwicheries, friteries, snacks, etc. (Vous trouverez la liste au bas de cet article). L'administration les décrit de la manière suivante: "Cette sous-classe couvre les établissements dont l'activité principale consiste à fournir des services de restauration à des clients qui commandent leur repas à un comptoir de service ou par téléphone, fax, internet ou tout autre moyen de communication." Or, pour recevoir une indemnité, deux conditions majeures doivent être remplies: être dans des secteurs d'activités spécifiques (renseignés par des codes Nace) et être complètement à l'arrêt sur ordre du Centre National de Crise (lire notre article sur le conditions d'octroi de l'indemnité de 5000 euros en Wallonie).

J’ai dû fermer ma petite sandwicherie car située en plein centre ville. Avec tous les commerces, écoles, banques fermés plus moyen d’assurer un chiffre d’affaire pour survivre

Comme le Centre National de Crise fédéral n'a pas ordonné l'arrêt d'activité de ces établissements 56.102, la Région wallonne a logiquement estimé qu'il n'y avait pas nécessité de les aider financièrement puisqu'ils pouvaient continuer à faire tourner leur affaire. Toutefois, dans la réalité, la situation est moins évidente. Certes, une sandwicherie située près d'une école, de grandes entreprises ou dans une grande artère commerciale peut rester ouverte. Mais, si tous ces lieux sont vides, et à moins d'avoir mis un service de livraison qui connaisse un succès foudroyant, cette sandwicherie ne verra aucun client et subira une chute de son chiffre d'affaires particulièrement rude. À l'inverse, certains snacks ou comptoirs d'aliments/plats à emporter connaissent sans doute un succès accru depuis la fermeture de l'ensemble des restaurants.

"Je suis petite indépendante et comme vous le savez les circonstances exceptionnelles ont fait que j’ai dû fermer ma petite sandwicherie car située en plein centre ville avec tout les commerces, écoles, banques fermés plus moyen d’assurer un chiffre d’affaire pour survivre. Alors quand on entend qu’on a droit à une prime unique de 5000€ à la région wallonne on se dit que ça va mettre du beurre dans les épinards. Leur réponse est que nous n’étions pas obligés de fermer car on pouvait faire de l’emporter. Expliquez-moi comment je fais avec tous les commerces fermés", témoigne ainsi Bénédicte via notre bouton orange Alertez-nous.

Tenant compte de cette diversité de situation, la porte-parole de ministre de l'économie wallon, Pauline Bievez nous a informés ce lundi que les autorités analysaient actuellement sous-secteur par sous-secteur, activité par activité, cas par cas, ce fameux code Nace 56.102. "On est bien conscient que les réalités sont différentes d'un cas à l'autre" a déclaré Pauline Bievez, encourageant les commerçants et petits patrons à expliquer leur situation à partir du site internet indemnitecovid.wallonie.be. En effet, même si leur demande d'inscription normale est rejetée, il leur est possible via une fonction en bas de page de faire connaître leur réalité. Avec peut-être l'espoir que l'administration leur octroie quand même une indemnité. On en saura probablement un peu plus lorsque l'analyse des différentes réalités du code Nace 56.102 aura été accomplie par l'administration wallonne.

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