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Coronavirus: le vrai et le faux sur le vaccin AstraZeneca et la vaccination

Il n'y aura pas de perspectives de déconfinement tant que la vaccination ne s'accélérera pas. Outre les problèmes dans l'envoi des convocations, il y a parfois des réticences à se faire vacciner. Les Belges se posent des questions sur l'efficacité et les effets secondaires des différents vaccins. Démêlons le vrai du faux.

- "Le vaccin AstraZeneca est moins efficace que les autres"

C'est faux. Chez nous, il est toujours limité aux 18-55 ans, mais chez certains de nos voisins, le vaccin AstraZeneca a fait ses preuves. En Ecosse, plus d'un million d'habitants de tous âges ont été vaccinés. Et quatre semaines après la première dose d'AstraZeneca, le risque de développer une forme grave de la maladie a diminué de 94 %.

"Il a été administré aussi à des groupes de plus de 80 ans et des groupes de plus de 65 ans et il apparaîtrait que son efficacité est tout aussi élevée trente jours après la première dose que ne l'est le vaccin Pfizer", a affirmé Sabine Stordeur, co-responsable du groupe de travail Vaccination, au micro de nos journalistes Amélie Schildt et Lucy Jassogne.

- "Le vaccin AstraZeneca provoque plus d'effets secondaires"

C'est vrai, mais pas tout à fait. Avec le vaccin AstraZeneca, on a rapporté plus d'effets secondaires qu'avec Pfizer et Moderna mais ses effets secondaires ne sont pas plus grave. Ce sont les mêmes pour les trois vaccins: des symptômes d'une grippe, pendant deux à trois jours.

"Comme on a beaucoup parlé de ce vaccin, on s'en est méfié, on lui a fait un procès d'intention. Il y a peut-être une focalisation qui est portée sur ce vaccin-là alors que finalement ses réactions on les a également observées chez les autres vaccins", a expliqué Benoît Muylkens, professeur de virologie à l'Université de Namur.

- "Le vaccin contre le Covid-19 ne protège que moi"

C'est faux, et c'est une bonne nouvelle. Jusque-là, les experts craignaient que le patient vacciné puisse continuer à propager le virus, mais le recul qu'ils commencent à avoir avec la vaccination est plutôt rassurant. Une étude israélienne est d'ailleurs en cours de validation.

"On a montré que dans la proportion des gens fortement vaccinés, la charge virale avait diminué de manière significative. Les personnes vaccinées, si elles excrètent encore du virus, en excrètent deux à 20 fois moins sur base des résultats de cette étude", a indiqué Benoît Muylkens.

Se vacciner revient ainsi à protéger également les autres. "Si on s'attend maintenant à une nouvelle vague, et effectivement, les données actuelles sont très préoccupantes, nous encourageons vivement l'ensemble des personnels de soins de la première ligne à répondre positivement aux invitations à se faire vacciner", a recommandé Sabine Stordeur.

Le groupe de travail Vaccination est suspendu à une arrivée plus massive des Belges dans les centres de vaccination.

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