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Coronavirus: rapatriement difficile pour les Belges à l'étranger, "je vais être considéré en séjour illégal"

La pandémie de coronavirus a provoqué une diminution drastique du nombre de voyages en avion disponibles. Une situation particulièrement délicate pour une partie des 17.000 Belges présents à l'étranger comme Kevin. Il sera bientôt considéré comme voyageur illégal et les démarches pour pouvoir rentrer s'avèrent particulièrement délicates.

Il reste 17.000 Belges à l'étranger qui espèrent être rapatriées chez nous mais les procédures sont compliquées. Que ce soit pour quitter les autres pays ou pour trouver un vol vers la Belgique, vous êtes nombreux à nous avoir contactés via le bouton orange Alertez-nous.

Kevin et sa compagne vivent en Australie depuis deux ans mais le visa de Kevin expire le 1er avril prochain et son vol a été annulé il y a quelques jours. "Je dois quitter le territoire avant la fin de mon visa sinon je serai considéré en séjour illégal. J'ai contacté l'immigration australienne qui me propose d'attendre la fin de mon visa et ensuite d'appliquer pour un autre visa qu'on appelle un visa bridging. Mais il faut savoir que je vais devoir être en illégalité pour pouvoir faire cette demande", explique Kevin.

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Autre problème, ce visa ne lui donne pas le droit de travailler sur le territoire australien. Difficile donc de subvenir à ses besoins, d'autant plus qu'une peur irrationnelle vis-à-vis des Européens s'est installé sur place. "Les Européens sont maintenant très craints par les Australiens. Ils ont peur qu'on apporte cette maladie. Il y a des area ici en Australie, des endroits où on est occupé à mettre dehors les voyageurs, à dire aux backpackers de sortir de cette area parce qu'ils ont peur pour le coronavirus".

Le prix des billets d'avion explosent

Pour rentrer en Belgique, Kevin doit payer le prix fort : "Le prix des vols a complètement explosé. Je viens encore de faire une recherche, si je veux rentrer maintenant à Bruxelles en passant par Qatar, parce que c'est la seule compagnie qui propose des vols actuellement, on me demande 15.000 dollars".

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Le ministre des Affaires étrangères Philippe Goffin assure travailler en collaboration avec les compagnies aériennes. "Ça se passe plutôt au niveau européen pour faire en sorte que ces prix ne flambent pas alors que pour le moment on constate cette flambée des prix. Il faut aussi avoir l'honnêteté de dire que toutes les compagnies qui procèdent à des augmentations de prix ne sont pas toutes européennes et donc là aussi on a une prise très limitée sur la flambée des prix". Le ministère des Affaires étrangères insistent, parmi les 17.000 Belges à l'étranger, tous ne souhaitent pas être rapatriés.

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