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Coronavirus: Sophie Wilmès aurait-elle géré la crise différemment sans Maggie De Block?

Sophie Wilmès (MR) était l'invitée de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL-TVI. L'actuelle ministre fédérale des Affaires étrangères a occupé la fonction de Première ministre durant les premiers mois de la crise du coronavirus, jusqu'au 1er octobre 2020. Notre présentateur l'a interrogé sur Maggie De Block. Celle-ci était ministre de la Santé dans son gouvernement. Elle a ensuite cédé la place à Frank Vandenbroucke lorsque le gouvernement d'Alexander De Croo est entré en fonction.

Pascal Vrebos: Vous auriez eu un Frank Vandenbroucke au lieu d'une Maggie De Block. Est-ce que votre gestion n'aurait quand même pas été différente?

Sophie Wilmès: Par définition, parce qu'il s'agit de deux personnalités différentes qui ont des approches différentes. Ce que je ne veux pas faire, c'est faire des comparaisons stériles et de donner des points.

Pascal Vrebos: Mais je ne vous demande pas ça…

Sophie Wilmès: Je sais que ce n'est pas ce que vous me demandez. Mais je sais que souvent on a un petit peu tendance à opposer les gens les uns aux autres. Donc oui, ce serait différent par définition.

Pascal Vrebos: Par exemple, est-ce que vous ne vous sentez pas un petit peu responsable de la deuxième vague à cause du confinement, de la communication du confinement? Peut-être qu'avec un Vandenbroucke ça ne se serait pas passé comme ça?

Sophie Wilmès: Franchement, dans votre question il y a un raccourci qui est énorme. J'ai fait encore récemment une interview avec Marius Gilbert (ndlr: chercheur en épidémiologie à l'Université libre de Bruxelles), qui expliquait que le CNS du 23 (ndlr: Conseil national de sécurité du 23 septembre) n'était pas responsable de la deuxième vague. Puis qu'est-ce qu'on constate? C'est que le 23 septembre, effectivement on a suivi les propositions des experts. Ce qu'on a fait d'ailleurs depuis le début et on nous l'a suffisamment reproché. Et puis que ce n'est qu'un mois et une semaine plus tard qu'on a effectivement acté un lockdown (ndlr: confinement). Entre temps, on a essayé de serrer petit à petit la vis, le nouveau gouvernement aussi, pour voir comment on pouvait régler cette deuxième vague, et on n'y est pas parvenu. Voilà. Et je pense qu'il ne faut pas pointer du doigt les uns et les autres. Il s'agit encore d'un virus qui est mieux connu qu'il y a neuf mois, mais où il y a encore plein d'interrogations là-dessus.

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