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Coronavirus: un café en Wallonie ouvre et sert des bières tous les jours dans l'illégalité

Un café ouvert sert des clients malgré l'interdiction. Un lieu, et des personnes, qui veulent rester anonymes. Le patron et des clients ont accepté de se confier à une équipe RTL INFO pour expliquer pourquoi ils font cela.

L'une de nos équipes s'est rendue quelque part en Wallonie dans un café clandestin. La porte y est tout le temps ouverte, même si les clients, qui ne portent pas de masques, sont des habitués. Le patron, lui, sert comme d'habitude des bières à la pompe. Dans cet établissement, on n’a jamais arrêté de travailler, au moins quelques heures par jour.

"Au début c'était assez marrant. On avait l'impression d'être, et on l'est toujours aujourd'hui, hors-la-loi. On s'installait et on regardait. 'Attention, quelque passe!', 'Quelqu'un regarde!'. C'était marrant, il y avait un petit stress. Le stress s'est atténué au fur et à mesure qu'on avance. C'est la preuve même que les gens se lassent de tout. Je crois que ce que je fais ici, beaucoup le font. Énormément de commerces sont ouverts et ils n'osent pas le dire", nous confie le patron, sous couvert de l'anonymat.

C'est surtout pour le contact social, parce que j'ai besoin de ça

Durant notre tournage, des clients arrivent et nous sommes finalement près de 10 personnes. Il s'agit de citoyens qui préfèrent conserver leurs libertés plutôt que de respecter les règles imposées actuellement. "Je suis en totale illégalité parce que je ne porte pas de masque. Je suis en train de construire mon immunité et je ferai partie des 30% qui ne sont pas vaccinés", réagit un client. "C'est surtout pour le contact social, parce que j'ai besoin de ça. Rester à la maison enfermé… J'ai besoin de contact humain, de parler avec des gens, voilà", indique un autre.

Si j'ai choisi d'être indépendant, c'est pour être libre

En cas de contrôle, l’amende sera très salée. Mais le patron estime que c’est un risque à prendre. "Si j'ai choisi d'être indépendant, c'est pour être libre. Et je pense que tous les indépendants qui sont dans le monde de l'horeca, ils doivent être mal, très mal aujourd'hui. C'est pas en donnant dix heures de psychologie, de psychiatre, pour faire quoi? Pour nous donner une corde et aller se pendre? C'est ridicule. Ce qu'on veut, c'est un contact avec les gens. Un contact humain. Le vrai contact. On ne peut pas vivre comme ça. On ne peut pas vivre en se disant 'Comment sera demain?'. Non. Moi demain, je sais ce que je veux faire. Je veux ouvrir, je veux être bien, je veux être avec des gens", confie le gérant du commerce.

Inutile de dire qu’ici, on n’a pas l’intention de fermer ni de couper les fûts, et cela dure depuis le début de la deuxième vague.

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