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Coronavirus: une élève testée positive au collège Sainte-Véronique, quelles mesures prend l'école?

Le Service public fédéral (SPF) de Santé publique a confirmé ce jeudi 27 nouvelles infections au coronavirus portant à 50 le nombre total de cas détectés jusqu'ici sur le territoire belge. Parmi toutes ces personnes, un élève du collège Sainte-Véronique à Liège, l'une des plus grosses écoles de la province avec 2.000 élèves. L'école restera ouverte.

La jeune fille de troisième secondaire a été contrôlée positive était en vacances dans le nord de l'Italie la semaine dernière. Elle est venue en classe lundi puis, ne se sentant pas bien, est retournée chez elle dans l'après-midi. Lorsque les parents ont reçu les résultats, positifs, du dépistage, ils ont directement informé l'établissement.

Un vendredi matin presque comme les autres

Ce vendredi matin, quelques jours après le constat des parents de l'élève malade, les autres étudiants se sont rendus au collège comme tous les jours. Devant l'école, Marie, une élève, témoigne : pour elle, il n'y a aucune raison d'avoir peur. "Je pense que l'école prend ses précautions", assure-t-elle. "Nous aussi, de notre côté. Si on maintient la situation comme ça, il n'y aura pas de problème. Mes parents m'ont laissée venir normalement, ils ne sont pas inquiets tant que ça ne se propage pas."

Pour se protéger, Marie adopte des gestes simples : bien se laver les mains régulièrement, ou encore éviter de faire la bise à ses camarades.

Le directeur de l'école, Mathias Tyssens, se montre également rassurant. "Nous avons été informés hier qu'une élève était positive aux tests", précise le directeur. "Lundi, l'élève a été en contact avec d'autres étudiants. Nous avons donc dû rapidement informer les 2.000 élèves, leurs parents, et les personnes qui travaillent au collège. Les élèves qui ont été en contact direct avec l'élève ont dû prendre contact rapidement avec leur médecin généraliste. Quant aux autres, ils doivent prendre leur température régulièrement et surveiller leur état de santé."

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Dès ce lundi, l'école avait pris des dispositions pour se protéger du coronavirus et communiquer sur le sujet afin d'éviter tout vent de panique. Les autorités scolaires s'attendaient à ce qu'une école soit touchée, et se sont préparés à l'éventualité. 

Des moqueries sur les réseaux sociaux

Autre problème : la stigmatisation de l'élève malade et des personnes potentiellement atteintes. "Les réseaux sociaux s'emparent de l'information, la déforme, et une forme de harcèlement se développe envers la classe concernée, les élèves qui y sont, et l'élève concernée", raconte le directeur de l'école. "Nous travaillons ici sur le dialogue avec les élèves, afin de développer une bienveillance entre chaque élève, et l'éloignement des réseaux sociaux."

Quant à l'élève malade, elle reste en quarantaine chez elle jusqu'à sa guérison. Les absences sont un peu plus nombreuses que d'habitude : environ 10% d'absences supplémentaires, selon le directeur. Des parents ont appelé afin de faire part de leur souhait de ne pas laisser leurs enfants venir en classe. Certains professeurs, notamment des femmes enceintes, plus à risque, ont également demandé à être écartées.

Identifier les personnes côtoyées

"On a commencé à en parler qu'il ne faut pas dramatiser, qu'il y aura toujours école et qu'il ne faut pas s'inquiéter", confie un élève. Identifier les personnes que la jeune fille a côtoyé de près lundi constitue la priorité. Selon le ministère un contact rapproché signifie avoir passé au moins 4 heures avec la personne à moins d'un mètre. "Cela sous-entend que potentiellement, toute une partie de la classe a passé du temps avec cette élève lundi", soulève le directeur du collège Mathias Tyssens. 

"Nous avons de nombreux élèves qui ont passé les congés en Italie, nous étions donc prévenus que ce risque existait", ajoute-t-il. Depuis lundi, l'établissement avait mis en place une série de mesures préventives, notamment sur les consignes d'hygiène à adopter. La fermeture de l'établissement n'est pas envisagée pour l'instant.

Tous ces élèves et les professeurs concernés également sont invités à contacter leur médecin traitant. Comme précisé dans une lettre envoyée aux parents, pour les 2.000 élèves et 220 professeurs du collège : prise de température matin et soir en plus des consignes classiques. "On doit éviter les contacts rapprochés, bien se laver les mains, mettre du gel antibactériens", récite un élève bien averti des règles à respecter. 

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