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Coronavirus: une seconde vague va-t-elle nous toucher?

Ce que de nombreuses personnes redoutent aujourd'hui, c'est évidemment une deuxième vague. Des chercheurs en Flandre ont fait une projection inquiétante: si on ne fait rien pour infléchir les courbes, on subira un nouveau pic de l'épidémie au mois de novembre. Ce pic sera plus important que ce qu'on a connu au plus fort de la crise. Il faut donc agir maintenant. Cette semaine sera d'ailleurs décisive.

C’est un modèle statistique. Une perspective réalisée par deux chercheurs (voir image ci-dessous).

En rouge notre passé et notre présent avec le coronavirus. En noir la projection pour les prochaines semaines et une crise qui pourrait bien être plus dure encore. Geert Molenberghs, biostatisticien KULeuven, commente: "Notre situation actuelle est en partie comparable à celle du 13 mars. Six semaines plus tard, nous étions alors à la fin du mois d’avril et sortions à peine du sommet de la vague. Si nous revivons la même chose, le pic de l’été sera encore présent à l’automne."

Selon cette courbe, on frôlerait les 10.000 personnes hospitalisées en automne. C’est presque le double de la première vague. Un scénario redouté et en coulisse les autorités y travaillent depuis plusieurs mois.

Il faut compléter les mesures actuelles

Une circulaire pour les hôpitaux datée du mois d’avril évoquait déjà un plan pour faire face à une seconde vague éventuelle.
Philippe Devos, président de l'ABSyM (l'Association Belge des Syndicats Médicaux), indiquait fin avril à ce propos : "Le gouvernement s'attend à quelque chose de bien pire à ce qu'on a vécu si les gens ne respectent pas à la lettre les heures, les jours et les recommandations faites. Si tout le monde se dit ça y'est le virus est derrière nous, je pense que la deuxième vague va faire trois fois plus mal que la première." 

Alors comment l’évitez ? Est-ce possible ? D’un virologue à l’autre, la réponse varie. Les plus alarmistes parlent d’une semaine cruciale. Elle débute aujourd’hui jusqu’au 31 juillet. Emmanuel André, virologue, informe: "Aujourd'hui, malgré le tracing, on est encore avec ce "R" qui est au-dessus de 1 depuis un certain temps. Cela signifie que si rien n'avait été fait, il sera probablement nettement plus haut. Mais il y a du travail à faire. Il faut compléter les mesures actuelles avec d'autres stratégies qui vont permettre à chaque fois d'éteindre rapidement les feux avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'un nombre massif de gens soient infectés et que des mesures ciblées soient impossibles pour contrôler l'épidémie". 

Garder ce virus à l’esprit. Faire des efforts, se protéger et protéger les autres, c’est l’unique chose à faire jusqu’à ce qu’il y ait un vaccin.

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