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Coup dur pour les 150.000 travailleuses et travailleurs des titres-services: les négociations sur l'accord salarial ont à nouveau échoué

Les négociations entre les employeurs et les syndicats du secteur des titres-services ont à nouveau échoué. "Federgon demande aux aide-ménagères de renoncer à leur augmentation salariale de 0,4 % garantie dans l'accord interprofessionnel (AIP) pour payer leurs propres frais de déplacement", s'indignent mardi soir la FGTB, la CSC et la CGSLB, à la sortie de la réunion. "C'est un nouveau coup dur pour les 150.000 travailleuses et travailleurs", selon les syndicats qui annoncent reprendre leur plan d'action.

Les attentes étaient pourtant grandes aujourd'hui. 

Cela fait neuf mois, soit depuis l'AIP signé en juillet 2021, que les aide-ménagères demandent un meilleur remboursement des frais de déplacement. Une revendication aiguisée par la flambée des prix des carburants. 

"Une fois de plus, les organisations syndicales en front commun doivent constater l'absence de volonté des entreprises commerciales affiliées à Federgon (la fédération des prestataires de services de ressources humaines, NDLR) et à Vlaams Platform DCO de trouver un accord sectoriel répondant à la situation d'urgence", peut-on lire dans le communiqué.

"Les entreprises commerciales se plaignent de ne pas avoir assez de moyens. Mais elles sont les seules responsables, en l'absence d'accord sectoriel, depuis le début de l'année, c'est 41 millions d'euros de subsides (flamands) qu'elles refusent. Apparemment, les grandes entreprises n'ont pas besoin de cet argent du gouvernement flamand. Ce qui n'est pas le cas des petites et moyennes entreprises", dénoncent la FGTB, la CSC et la CGSLB. 

Pour les organisations syndicales, il est évident que Federgon a un agenda caché. "Il est clair maintenant que la seule volonté de Federgon est de favoriser les grandes entreprises et en particulier les entreprises d'intérim. Cela confirme également que pour elles, les réserves sont suffisantes et qu'elles veulent garder sous pression les aide-ménagères en étouffant les petites et moyennes entreprises".

La fédération des entreprises d'insertion wallonnes a quant à elle déclaré être disposée à rencontrer en bonne partie les demandes des travailleurs. "Il est temps de s'interroger afin de savoir si Federgon est encore un interlocuteur valable dans ce secteur", lancent encore les syndicats qui annoncent reprendre leur plan d'action.

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