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Coronavirus en Belgique: Yves Van Laethem donne son avis sur la Wallonie et Bruxelles, il n’est pas optimiste

L’augmentation des cas de covid s’intensifie en Belgique: 4.000 contaminations recensées en moyenne chaque jour la semaine dernière. 16 décès par jour et plus de 1.300 patients hospitalisés actuellement. Le docteur Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral pour la crise du coronavirus, a analysé ce matin sur Bel RTL cette progression sérieuse et estime qu’il faudra très probablement prendre de nouvelles mesures.

Les chiffres de la situation sanitaire, ils vous font toujours dire que nous sommes face à une petite vague? Ou la vague prend de l'ampleur...

Si on compare au tsunami de mars-avril ceci est une petite vague mais il faut peut-être apprendre à ne plus se comparer à l’exceptionnel, à ce qui ne peut plus se reproduire. Dans ce contexte, nous avons une réelle vague.

Est-ce que les mesures envisagées par province, comme un éventuel couvre-feu, seront suffisantes?

Je pense qu’il faudrait, mais c’est le politique qui doit le décider, ce n’est pas aux scientifiques de le faire. Du point de vue scientifique, donc, les chiffres, nous montrent que dans tout le pays mais tout spécialement dans toute la partie wallonne du pays et Bruxelles, la situation n’est pas sous contrôle, les mesures prises il y a une quinzaine de jours n’ont rien modifié, il y a une augmentation quasi exponentielle du nombre de cas, une augmentation significative des hospitalisations, une mise sous pression des hôpitaux (on est entre 15 et 25 % d’occupation des soins intensifs dans la plupart des hôpitaux de la région wallonne) et donc ceci appelle à faire autre chose en plus… A chacun et aux politiques de décider.

Il faut aller plus loin? Qu’est-ce qu’il faudrait faire?

Il y a une pléiade des mesures qui sont sur la table… On a parlé du couvre-feu, on a parlé de certaines limitations d’accès à des buvettes ou autres. Je pense que tout ceci fait partie des choses qu’il faut évaluer quant au rendement que cela peut avoir pour arrêter ce qui n’est pas encore stoppé par les mesures fédérales, puisqu’elles ont été décidées début de semaine passée et mises en pratique vendredi. Il est beaucoup trop tôt. On le sait, il faut au moins 7 ou 10 jours pour voir quoi que ce soit.


Vous êtes vous-même plus alarmiste qu’il y a quelques temps. D’ailleurs, vous dites que pour la première fois vous êtes d'accord avec Marc Van Ranst, connu pour ses positions assez fermes...

Je pense que l’absence de modification du profil de l’augmentation, avec les mesures prises au mois de septembre, est inquiétante parce qu’on va devoir encore vivre de toute façon avec des augmentations de cas et il faut que l’on soit certain que le coup de frein que l’on donne est suffisant pour ne pas sortir de la route au prochain virage.

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