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Visite des coulisses d'une auberge de jeunesse à Namur: certains client n'ont "pas compris le système"

Visite d'une auberge de jeunesse dans la région de Namur. Qui fait vivre cette auberge de jeunesse ? Reportage de Sébastien Prophète et Alain Hougardy.

Des hommes et des femmes qui ne se connaissent pas, d’horizons divers, mais qui choisissent de partager un petit déjeuner avant de partir randonner ou visiter Namur. Il est 8h15. L’auberge de jeunesse se réveille. Les clients doivent avoir quitté la chambre pour 10h30.

Située à 2 kilomètres du centre-ville, l’auberge propose 100 lits répartis dans 24 chambres. 14 personnes y travaillent.

"On retrouve tout type de public, notamment les routards qui fréquentaient les auberges dans les années 80, les groupes scolaires, tous les jeunes de 12 à 26 ans actuellement et toute personne qui souhaite passer un moment convivial entre amis ou en famille", explique Michael Eechaudt, directeur de l’auberge de jeunesse de Namur.

L’établissement totalise 18.000 nuitées sur une année. 7h15, le soleil se lève sur la capitale wallonne. Delia est la première employée à rejoindre l’auberge ce matin. Elle prépare le petit-déjeuner sans tarder. "Ça doit être prêt pour 7h30", explique-t-elle. Certains clients se pressent pour être là dès l’ouverture. "Des gens qui croient qu’en étant premiers, ils auront plus", s’amuse-t-elle. En un an, les clients consomment 1.200 litres de lait et 6.500 œufs.


Des chambres de 4 à 5 lits plutôt que de grands dortoirs

"On va accéder maintenant à une chambre à 4 lits qui peut être modulée en une chambre à 5 lits", indique Michael Eechaudt.

De petites chambres remplacent les traditionnels dortoirs de 20 ou 30 personnes. "Dans ces dortoirs, on pouvait rentrer à tout heure du jour ou de la nuit. Donc on pouvait être réveillé 19 fois. Dans un dortoir de 4, au maximum, on est réveillé trois fois", explique le directeur. 

Pour une nuit en dortoir, comptez 20 euros. "Avec 4 personnes dedans, si la fenêtre reste fermée, il y a une odeur… comme si on avait tué un cochon", confie Renukadevi Chutin, ouvrière polyvalente. Elle doit nettoyer les chambres avant l’accueil des suivants dès 16 heures.


"Ils n'ont pas compris le système d’une auberge de jeunesse"

À la réception, on retrouve Delia devant les réservations des prochaines semaines. "C’est beaucoup de réservations sur internet", raconte-t-elle. Avec au final, parfois de mauvaises surprises pour les clients. "Ils réservent une chambre sur Booking, et en fait quand ils arrivent ils ont réservé un lit. La différence entre un lit réservé en hôtel et un lit en auberge de jeunesse, c’est qu’en auberge de jeunesse, il faut faire son lit", explique Michael. "Ils n'ont pas compris le système d’une auberge de jeunesse", regrette-t-il. 

L’auberge de jeunesse, un lieu d’échanges et de rencontres dans lequel les clients passent une ou deux nuits.

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