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Depuis la rentrée, Valentin, atteint d'un lymphome, suit les cours à domicile: comment ça se passe?

Valentin a 12 ans et est en rémission d'un lymphome. Grâce à l'association Take Off, il peut être avec ses copains et suivre les cours de première secondaire à l'école Sainte-Marie de Châtelet, depuis chez lui, via son ordinateur.

Début août, Valentin entame un traitement par chimiothérapie. Les soins sont très lourds et engendrent énormément d’effets secondaires. Impossible pour lui donc de faire sa rentrée scolaire.

Rapidement, l’école, l’association Take off et la famille de Valentin mettent tout en œuvre pour lui permettre, malgré sa maladie, d’être en quelque sorte présent en classe.

"C'est important parce que déjà en rénové, en journal de classe est plus grand à écrire et il y a plus de devoirs à rattraper. Plus de feuilles aussi, on apprend des nouvelles choses, du coup si je ne suis pas là et qu'ils avancent, je vais être en retard", explique Valentin.  

Malgré la distance, Valentin parvient à créer des liens avec les élèves de sa classe et ses professeurs. Aujourd’hui en rémission, il envisage donc d’intégrer l’école  en janvier plus sereinement, même si certaines journées restent difficiles à affronter.

"Je suis triste un peu parce que j'aimerais bien être à l'école au lieu d'être ici", ajoute le petit garçon.

"De temps en temps, c'est assez compliqué quand il voit tous ses copains de classe et que lui ne peut pas participer, ça lui arrive quand même d'être triste. Après, on essaye de le motiver en lui disant qu'on est bientôt au mois de janvier", explique Mélanie, sa maman.


"Ça les sociabilise"

À l’école, tout s’organise pour que Valentin se sente intégré. Les élèves sont responsabilisés et doivent eux-mêmes s’occuper du matériel installé en classe.

"Le matin, on allume le PC, on met tout et on regarde s'il est connecté ou pas. Et on attend qu'il appelle", explique une camarade de classe de Valentin.

"C'est pour pour le connaître. On peut parler un peu avec lui : ce qu'il aime, et parfois on a des points communs", note un autre futur copain de classe.

"On les a tous préparés au système avant qu'il soit mis en place. Et ils sont tous bien réceptifs, ils sont tous soucieux de voir si Valentin suit. Ça les sociabilise et ça les rend plus autonomes", explique Mélanie Delvigne, professeur de français.

Depuis la rentrée scolaire de septembre, l’association Take off a permis à 59 enfants malades de bénéficier gratuitement de ce système.

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