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Depuis le premier confinement, les cas de maltraitance sur enfants ont augmenté: les experts sont inquiets

La crise sanitaire engendre de nombreuses conséquences parfois très inquiétantes. Parmi elles, la maltraitance des enfants. Elle a augmenté depuis le premier confinement, en mars 2020. On dénombre 40% d'admissions d'enfants en plus dans les hôpitaux pour de la violence de tout type.

Le nombre de cas de maltraitance est en constante augmentation en Belgique depuis le premier confinement. Les équipes de SOS enfants ont enregistré jusqu'à 10% d'appels en plus. "A l'équipe SOS Enfants de Charleroi, on est déjà à plus de 145 signalements depuis le début de l'année, donc 145 demandes d'intervention pour des familles en difficulté", explique Virginie Plennevaux, coordinatrice SOS Enfants Charleroi.

Au vu des chiffres de l'année 2019, l'augmentation est significative : à Charleroi, l'équipe comptabilisait alors 666 demandes annuelles. Le huis-clos imposé par les mesures gouvernementales, les séparations de couples parfois conflictuelles, les difficultés relationnelles sont autant de facteurs qui expliquent ces chiffres. "La maltraitance existe dans tous les milieux socio-économiques, dans toutes les couches de la société, explique Sandra Pannizzotto, pédiatre au centre hospitalier régional de la Citadelle de Liège. Pourquoi? Parce que l'on est humains, tout simplement. On répond aux mêmes problèmes, aux mêmes pulsions. Tout le monde ne les gère pas de la même manière".

Les enfants de 3 à 6 ans principales victimes

Dans certains hôpitaux, les cas de maltraitances physiques, psychiques ou sexuelles ont triplé. Les enfants de 3 à 6 ans en sont les principales victimes. 80% des enfants admis au CHU de la Citadelle le sont pour des violences sexuelles. "Ce qui nous inquiète, c'est qu'on a l'impression que ça perdure, malgré les mesures, même partielles, des écoles et d'autres services", explique Sandra Pannizzotto, pédiatre au centre hospitalier régional de la Citadelle de Liège. "Dans le cas d'une maltraitance familiale qui dure depuis des années, plus on tarde à intervenir, plus les conséquences seront majeures. Et il faut bien penser qu'on travaille aussi pour les générations futures", rappelle Virginie Plennevaux, coordinatrice SOS Enfants Charleroi.

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