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Des associations offrent un gâteau noir pour "fêter" les 3 ans du dieselgate: "Pourtant, tant de choses ont changé"

Neuf associations se sont réunies mardi devant les bureaux de la Fédération belge de l'automobile et du cycle (Febiac), à Bruxelles, pour fêter symboliquement le troisième anniversaire du scandale Dieselgate. Elles réclament notamment la mise en conformité des voitures diesel et l'indemnisation des consommateurs "trompés".

Un gâteau noir pour un anniversaire pas très réjouissant. L'action était organisée par Bond Beter Leefmilieu Vlaanderen, Brusselse Raad voor het Leefmilieu, Bruxsel'Air, Fietsersbond, le Gracq, Greenpeace, Inter-Environnement Wallonie, Kom op tegen Kanker et Test-Achats. Les militants ont également offert une carte d'anniversaire aux représentants de la Febiac.

Avec cette fête symbolique, les associations veulent continuer à dénoncer les conséquences du Dieselgate. Elles déplorent la minimisation du scandale par les constructeurs, des avancées "insuffisantes" dans la législation européenne et un air toujours pollué par le diesel.

"L'impact environnemental, c'est un peu plus de 30.000 tonnes d'oxyde d'azote excédentaires, seulement pour le diesel Euro 5 et 6", précise Pierre Courbe d'Inter-Environnement Wallonie. "Cela représente aussi un peu plus de 320 décès par an en Belgique."

Les organisations réclament la mise en conformité des voitures diesel en Belgique, l'indemnisation des consommateurs "trompés", l'abandon des motorisations essence ou diesel ainsi que des excuses officielles du secteur.

La Febiac souligne pourtant les progrès enregistrés depuis l'éclatement du scandale, avec des nouveaux tests d'émission et la progression des véhicules électriques. "Contrairement à ce que disent ces associations, tant de choses ont changé. Les nouveaux diesel respectent d'ailleurs les normes les plus sévères. Les constructeurs vont accélérer la production de ces véhicules propres", ajoute le porte-parole de la fédération Joost Kaesemans. 

Le scandale Dieselgate avait éclaté le 18 septembre 2015, lorsque les autorités américaines avaient accusé Volkswagen d'avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel d'un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution.

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