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Des athlètes féminines aux JO ne veulent plus porter le bikini réglementaire: qu’en pensent les sportives belges?

Les Jeux olympiques, qui se déroulent à Tokyo, sont marqués cette année encore par des messages forts de certaines athlètes féminines. Ces sportives ne veulent plus des tenues qui leur sont imposées. C'est le cas en beach handball, notamment.

Certaines athlètes n'acceptent plus les tenues qui leur sont imposées. Une revendication portée par les gymnastes allemandes, elles ont effectué leur prestation en combinaison longue plutôt qu'avec le maillot court (ce qui est autorisé depuis à peine deux ans).

Des risques d'amendes

Mais, elles ne sont pas les seules à revendiquer cela. En beach handball, les joueuses françaises ont décidé de ne plus jouer avec le bikini obligatoire, mais bien en short. Et ce malgré les risques d'amendes. Avant les JO, les beach-handballeuses avaient fait la même chose au championnat d'Europe, ce qui leur avait valu une amende de 1.500 euros. Une amende que la chanteuse Pink a proposé de payer.

Dans les deux cas, les athlètes veulent que l'intérêt soit porté sur l’aspect sportif et pas sur le bikini ou le maillot court. Le bikini peut être un complexe pour certaines joueuses, alors que les tenues des hommes semblent plus confortables.

Que faut-il donc faire ? Changer les règlements et ne plus imposer des tenues ? Du côté de la Fédération francophone de gymnastique, on approuve. Les athlètes doivent pouvoir choisir leurs tenues. Sylvie Ronce, la directrice, souligne : "Certaines se sentiront mieux avec une tunique qui ne couvrent pas les jambes. D’autres se sentiront mieux avec une tunique qui couvrent tout le corps. Je pense qu’il faut entrer dans l’ère du choix". Comme c’est le cas en gymnastique d’ailleurs, mais aussi en athlétisme.

Il y a une forte différence avec ce que portent les athlètes masculins, et cela ne convient plus aux athlètes

Cassandre a 19 ans, elle a été championne de Belgique au lancer du javelot l’année passée. Elle a fait le choix du short pour concourir : "Quand on voit des photographes, c’est sûr qu’on n’est pas très très à l’aise, quand on est un peu plus dévêtue, donc autant être à l’aise dans ce qu’on porte, cela nous libère un peu l’esprit".

Une étude publiée en 2008 indique que 37% des plans télés étaient centrés sur les fesses ou les poitrines de joueuses lors des épreuves de beach-volley aux JO d'Athènes en 2004. Et cela, certaines athlètes le ressentent.

Pour Aurélie Aromatario, doctorante en sociologie à l’ULB, les tenues servent uniquement à marquer la différence entre hommes et femmes : "Il y a une forte différence avec ce que portent les athlètes masculins et cela ne convient plus aux athlètes". Aucune considération purement sportive est à même de justifier une tenue imposée. Pour beaucoup, la tenue ne doit plus non plus être un critère de légitimité auprès des médias ou des sponsors, comme c’est le cas actuellement.

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