Accueil Actu

Des casseurs s'en prennent violemment à la police à Bruxelles: un policier témoigne

Daniel est l'un de ces policiers pris à partie par des casseurs à la fin de la manifestation du 23 janvier dernier.

Isolés et entourés de part et d'autre, des agents ont dû faire face à des jets de projectiles qui étaient destinés à blesser. C'est finalement l'arrivée d'une auto-pompe qui leur a permis de reprendre le contrôle. "Quatre à cinq cents casseurs se sont regroupés. Ils nous ont chargés pour nous faire mal. On voyait dans leurs yeux et dans leur comportement l'envie de nous faire mal. On a reçu énormément de projectiles lancés de toutes leurs forces pour bien faire mal. Moi j'ai craint pour ma vie ce jour-là. J'ai vraiment craint qu'un caillou allait m'atteindre et qu'ils en finiraient avec moi quand j'étais inconscient", confie Daniel.

Une tentative de meurtre

Notre témoin s'attarde ensuite sur la situation vécue dans les escaliers de la station Mérode, où des policiers ont reçu des barrières sur eux. "Les collègues reçoivent des barrières Nadar au niveau du visage, pour moi c'est considéré comme une tentative de meurtre. Il faut que les gens se rendent compte qu'un jour ou l'autre il va y avoir des morts, que ça soit d'un côté ou de l'autre", indique encore Daniel.

 

Voici le casque de Daniel après la manifestation. Victime d'un jet de pavé, son équipement lui a évité d'être blessé à la tête.

Ce qui m'a le plus marqué… c'est la haine et la colère verbale des manifestants

Outre la confrontation avec les casseurs, c'est l'agressivité de certains citoyens lambda qui interpelle notre témoin. "Ce qui m'a le plus marqué lors de cette manifestation, en dehors de cette violence, c'est la haine et la colère verbale des manifestants. De monsieur et madame tout le monde on va dire. On se faisait insulter, cracher au visage. Je ne comprends pas d'où vient cette haine. C'est la cinquième ou sixième manifestation, donc on peut dire qu'ils ont des droits, ils le font… mais à partir du moment où une manifestation dégénère, c'est normal que la police intervienne", réagit Daniel.
Ce dimanche, des policiers seront à nouveau mobilisés pour sécuriser la manifestation organisée à Bruxelles, et intervenir en cas de débordements.

À lire aussi

Sélectionné pour vous