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Des drones non identifiés paralysent le trafic d'un aéroport londonien: est-ce possible en Belgique?

L'aéroport Londonien de Gatwick vient une nouvelle fois de surprendre ce soir, le trafic des tous les avions . En cause, le survol de la zone par des drones non identifiés. Un événement sans précédent qui n'est pas sans risque. Qu'en est-il chez nous? Nos aéroports ont-t-il déjà été confrontés à ce genre de situation? 15 fois en 2017 et 30 fois en 2018. Explications avec

Un drone qui percute un avion de ligne en vol. Cela n’arrive pas que dans les simulations en laboratoire, comme ici dans une université américaine. L’an dernier, au Canada par exemple, un incident de ce type s’est produit, sans conséquence grave heureusement. Chez nous, rien d’aussi sérieux jusqu’à présent. 

"En 2017, nous avons recensé 15 incidents liés à des drones dans l'espace aérien belge. En 2018, il y en a eu 30. On entend par incident de drone, un signalement de drone par un pilote qui voit, à un moment donné, en approchant un aéroport ou dans l'espace aérien un drone et qui va immédiatement avertir la tour de contrôle ou le centre de contrôle aérien", indique Alain Kniebs, porte-parole de Skeyes (Contrôle du trafic aérien). 


"Chaque drone qui vole là où il ne peut pas voler représente potentiellement une situation de danger"

La Tour de contrôle prévient alors la police qui ouvre immédiatement une enquête pour identifier le pilote du drone. Et celui-ci risque une amende qui peut être lourde. Le problème pour les aéroports, c’est que les technologies anti-drones sont encore balbutiantes et les drones trop petits pour être détectés par les radars. Le signalement d’un drone est donc pris très au sérieux. 

"Chez Skeyes, nous gérons un million de mouvements aériens par an. Chaque drone qui vole là où il ne peut pas voler représente potentiellement une situation de danger", indique Alain Kniebs.

Quand on possède un drone, sans licence, les conditions de vol sont très strictes. Un pilote récréatif a le droit de voler sur un terrain privé, dans son jardin par exemple, jusqu’à une hauteur maximale de 10 mètres, avec un drone pesant moins d’un kilo. Et pour savoir où voler, Skeyes a lancé une nouvelle application gratuite droneguide.be. "Il y a une fonction de géolocalisation. Par exemple, vous lancer l'application dans votre jardin et l'application va vous dire si vous pouvez voler avec votre drone et sous quelles conditions", précise le porte-parole de Skeyes.

Il y aura probablement encore beaucoup de drones sous les sapins cette année. Mais il faut le rappeler, ils ne pourront pas voler n’importe comment ni n’importe où.

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