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Des microbilles roses, vertes, pas plus grandes qu’un grain de riz... On les retrouve dans les dentifrices ou les cosmétiques. Ces résidus ont pris leurs quartiers dans les eaux européennes.
"Il y a du polystyrène expansé, qu’on retrouve dans les emballages pour la viande par exemple, mais aussi dans les gros emballages pour les poissons", analyse un scientifique au microscope.
Une menace importante pour la biodiversité
La Tamise, l’Elbe, le Rhin, la Seine… Au total, 45 sites, sur 9 fleuves européens, ont été analysés. Le constat s’impose : les microplastiques sont partout. Ils représenteraient d’ailleurs une menace importante pour la biodiversité.
"Certains de ces plastiques qui se trouvent dans les fleuves, absorbent et accumulent beaucoup de polluants chimiques, de pesticides qu’on trouve dans les fleuves", explique Romain Trouble, directeur général de la fondation Tara expéditions. "Cette accumulation de polluants rend le plastique encore plus toxique pour les écosystèmes."
Des déchets qui ne se décomposent pas comme prévu
Les scientifiques ont longtemps pensé que ces déchets se décomposaient en pleine mer, sous l’effet des vagues et du soleil. Mais ces microplastiques arrivent dégradés dans les fleuves. "Ce sont des endroits où il y a beaucoup de trafic, comme à Hambourg, qui est le 3e port d’Europe", ajoute Martin Hertau, capitaine de Tara. "Ça fait 130 millions de containers par ans qui transitent par là. Rotterdam, c’est 460 millions de containers par an."
Le bateau a débuté son expédition il y a 6 mois. Il fait désormais route vers Hambourg. Les premières conclusions des recherches sont attendues d’ici 2 ans.