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Des séances d'info sur la vaccination organisées dans les maisons de repos: "On ne va pas rester éternellement avec le Covid sur les bras"

Au lendemain des toutes premières vaccinations contre le coronavirus , les homes mettent en place des séances d'informations pour les personnels, les résidents et les familles. Des séances en webinaire pour la plupart et au cours desquelles les personnes concernées peuvent poser toutes les questions. Il s'agit de donner les informations les plus claires et justes possibles car trop de contre-vérités circulent sur les réseaux sociaux ou dans les médias.

Le but est d'informer sur le vaccin et ses conséquences. Ce travail pédagogique est capital pour rassurer le public mais aussi le convaincre à se faire vacciner.

Le vaccin n'est pas obligatoire mais Femarbel, la Fédération des Maisons de repos, espère que l'adhésion sera au moins de 80% comme pour le vaccin contre la grippe saisonnière.

À Nivelles, la maison de repos et des soins Nos Tayons organise des séances d'informations sur le vaccin et son utilité. Ces séances sont bien nécessaires pour convaincre les indécis et chasser les idées reçues. Elles sont tenues par la direction du home et son médecin coordinateur, Philippe Gilbert.

Pédagogie et exemples concrets

"Il faut être très pédagogue, explique-t-il. Il y en a qui de toute façon ne veulent pas entendre parler de vaccination et qui sont indécrottables. Et puis, les indécis, il faudra essayer de les convaincre et les persuader du bien-fondé de cette vaccination".

Pour faire mouche, il compte donner aux résidents de la maison de repos des références concrètes : "La variole, elle a disparu de nos contrées depuis qu'on vaccine contre la variole. Idem pour la polio, ça a totalement disparu. Donc le vaccin est utile, incontestablement".

Même réflexion à avoir pour le Covid : pour s'en sortir, il faut passer par la case vaccin. "On ne va pas rester éternellement avec le Covid sur les bras. Ça désorganise complètement toutes nos sociétés et on ne va pas rester comme ça ad vitam à devoir vivre avec. Il faut vacciner un maximum de personnes pour retrouver une vie normal", ajoute le médecin. 

On a beaucoup de familles assez opposées alors que les résidents veulent être protégés et veulent surtout que tout ça se termine

Dans cette maison de repos, le personnel aussi se pose beaucoup de questions face à cette vaccination. "Même nous, en tant que professionnels de la santé, on se pose des questions sur la vaccination. Du fait que c'est pas encore tout à fait clairs, ils ne sont pas très rassurés, ils sont encore très hésitants", admet Emilie Willems, directrice nursing de la maison de repos.

Pour Caroline Mayens, infirmière cheffe, le manque d'informations précises ne rassurent pas. Elle pointe du doigt les réseaux sociaux : "Il y a énormément de mauvaises infos, de complots anti-vaccins et forcément, ça arrive aux oreilles des résidents et surtout des familles. On a beaucoup de familles assez opposées alors que les résidents veulent être protégés et veulent surtout que tout ça se termine", explique-t-elle.

Autre exemple dans une maison de repos à Aywaille

Pour le RTL INFO 13h, Mathieu Langer et Marc Evrad se sont rendus dans une maison de repos à Aywaille où on se prépare également à informer les pensionnaires à l'importance de se faire vacciner. 

"L'avantage, c'est que nos résidents ne sont pas victimes des discussions de comptoir qu'on retrouve sur Facebook et de ceux qui nous apprennent la science", plaisante Gaëtan Depierreux, directeur d'une maison de repos à Aywaille. 

Il a également fallu convaincre les membres du personnel du rôle important qu'ils jouent : "On a une énorme responsabilité et une obligation morale vis-à-vis des résidents", ajoute le directeur.  

Et cela fonctionne... Après mûre réflexion, Virginie, infirmière, a décidé de se faire vacciner : "Moi j'ai envie de retrouver ma liberté, c'est pour ça que je me faire vacciner, et aussi pour protéger mes résidant à la maison repos", conclut-elle. 

La campagne de vaccination dans les maisons de repos va débuter le 5 janvier pour s'étaler jusqu'au mois de mars. En Belgique on compte 130.000 résidents répartis dans quelques 2.000 maisons de repos sur tout le territoire, dont 602 en Wallonie.

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