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Des soignants demandent à être vaccinés contre le Covid-19 en priorité: "Il ne faut pas arriver à une situation où le personnel tomberait malade"

Vu le nombre limité de vaccins disponibles pour le moment, des choix ont dû être faits et la campagne a commencé par les maisons de repos et le personnel soignant qui y travaille. Une situation contre laquelle s'est insurgé un collectif de médecins dans un courrier adressé au ministre de la Santé Frank Vandenbroucke.

Parmi les signataires de cette lettre, Jean-Christophe Goffard. Le médecin est chef de service de médecine interne et responsable des unités Covid à l'hôpital Erasme. Il estime qu'il est essentiel de vacciner rapidement le personnel soignant "en première ligne" dans la lutte contre le Covid-19. 

"Ce qui est important de retenir, c'est qu'il ne faut pas arriver à une situation où le personnel soignant tomberait malade. On serait d'abord dans une incapacité d'encadrer les patients qui ont besoin d'infirmières, de kiné etc. Ça, c'est le message qui est le plus important. L'autre chose, c'est que la population des médecins et des soignants est fortement exposée. Ils continuent à travailler et à vivre quel que soit le niveau de l'épidémie. Nous sommes toujours en première ligne donc susceptibles d'être infectés et de faire sortir le virus hors de l'hôpital", indique-t-il. 

Est-ce exact que des soignants hésitent encore à se faire vacciner? Existe-t-il des réticences dans le milieu médical? "Je pense que l'immense majorité des soignants, qui ont été informés correctement, sont volontaires pour être vaccinés", estime Jean-Christophe Goffard. Avant d'ajouter: "C'est d'ailleurs le sens de cette lettre ouverte. Ils se pose des questions. Pour beaucoup, les connaissances médicales et en particulier en vaccinologie et dans de nouvelles techniques de vaccination sont relativement faibles. Donc il y a des questions qui sont légitimes et qui sont les mêmes que celles de la population général. C'est pour cela qu'il y a tout un travail qui est fait au sein de nos institutions pour pouvoir convaincre sur la nécessité de protéger les patients, protéger l'entourage et pour couper la transmission du virus qui entraîne des ravages chez nos aînés".

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