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Des sorties d'autoroutes paralysées et des commerces boycottés ce samedi? "Ce n’est pas comme ça qu’on va y arriver"

Un 17 novembre chaotique s'annonce en France avec le blocage de routes et de pompes à essence pour protester contre la hausse des prix des carburants. Le mouvement est organisé et relayé par les politiques.

En Belgique aussi, des citoyens lancent un appel, sur les réseaux sociaux, à ne pas faire le plein, à paralyser des sorties d'autoroute, et même à ne pas faire d'achats du tout samedi prochain. Mais il est plus dispersé, et n'est pas centralisé, il n'est pas non plus suivi par les syndicats.

Comment patrons et clients d’une station-service réagissent-ils à l’appel de ces internautes? Notre journaliste Bernard Lobet s'est rendu en région liégeoise.


"C’est négatif de le faire un samedi"

Geoffrey craint un éventuel boycott de sa station-service. "Cela va être une perte. Cela me fera moins d’argent alors que je suis indépendant", confie-t-il.

Un chauffeur routier ne voit pas l’intérêt de cette action. "Il y a des années d’ici, on a fait grève en Belgique. J’ai été bloqué durant toute une journée sur l’autoroute et on n’a quand même pas diminué le mazout. C’est négatif de le faire un samedi, c’est la semaine qu’on travaille et que ça fait quelque chose", indique-t-il.

Ne rien acheter du tout le 17 novembre, un appel au boycott des commerces pour sanctionner le gouvernement. Une menace qui inquiète les commerçants sur les réseaux sociaux.


"Pas en utilisant le citoyen comme otage"

"J’ai vu des réactions de nos affiliés pour dire qu’ils étaient ouverts et que ce n’est pas comme ça qu’on va y arriver", déclare Valérie Saretto, secrétaire générale de l’Union des Classes Moyennes pour la province de Liège. 

Si les classes moyennes ne sont pas toujours d’accord avec le gouvernement, elles n’agissent pas comme le suggèrent certains internautes. "Pas en utilisant le citoyen comme otage", ajoute Valérie Saretto.

L’action citoyenne et l’action syndicale sont deux choses bien différentes. "Les initiatives citoyennes ont le droit d’exister et expriment certainement un mal-être mais on ne sait pas nécessairement qui est derrière et qui soutien", ajoute Jean-François Ramquet, de la centrale FGTB Huy-Waremme. Le blocage d’un pays est une chose sérieuse qui nécessite d’après les syndicats force de frappe et coordination.

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