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Deux habitants de Walcourt visitent un centre de réfugiés: voici l'avis de Vincent et de Jacques à leur sortie

Certains habitants de Walcourt sont réticents à l'idée d'accueillir la semaine prochaine dans leur entité 210 réfugiés. Ils l'ont fait savoir mardi soir lors d'une réunion très agitée. Deux d'entre-eux ont souhaité découvrir le quotidien des réfugiés dans un centre d'accueil… et ils ont revu leur position. Eric Van Duyse et Xavier Gérard les ont suivis à Berchem-Sainte-Agathe.

Vaincre l'inconnu en le rencontrant: c'est ce qu'ont voulu faire deux habitants de Walcourt, au sud de Charleroi. Ils sont venus à Bruxelles ce jeudi après-midi pour découvrir un centre de réfugiés. Un endroit similaire à celui qui sera bientôt installé dans leur commune. Une façon de comprendre, pour éviter que la scène filmée mardi soir à Walcourt lors d'une réunion citoyenne ne se reproduise. La séance d'informations à la population avait été émaillée de cris et de bagarres, forçant la police à intervenir.


Un quartier serein autour du centre d'accueil

À Berchem-Sainte-Agathe, dans un quartier plutôt résidentiel, les choses se passent plutôt dans la sérénité, malgré quelques craintes au début. "Finalement ce n'est pas du tout justifié, parce qu'il n'y a aucune nuisance. Ça met quand même un peu de vie dans le quartier avec des enfants, je crois qu'il y en a 40", confie Anne-Marie, une voisine du centre pour réfugiés.


Jacques: "C'est bien tenu, la sécurité des citoyens est assurée, il n'y a aucun problème"

Après 45 minutes de visite, le premier habitant de Walcourt ressort. Partisan du dialogue, il est convaincu. "Je peux vous dire que c'est quand même bien tenu, qu'il y a des règlements d'ordre intérieur qui sont suivis. La sécurité des citoyens est assurée. Nous sommes ici sur place et nous ne voyons personne dans les rues. Il n'y a aucun problème pour le moment", explique Jacques Ganty.


Vincent: "C'est vrai qu'il n'y a pas de problème, mais est-ce qu'on aura les mêmes réfugiés?"

Le second habitant avait de sérieuses réticences. À sa sortie, il est rassuré, mais pas totalement convaincu. "J'ai peur de la quantité, vous voyez... Ils peuvent sortir, ils peuvent aller partout. Bon ici ils n'ont pas l'air de bouger, ils gardent leur intimité. Est-ce que maintenant nous aurons les mêmes candidats chez nous autres que ceux-ci ici? Parce que ceux-ci ici c'est vrai qu'il n'y a pas l'air d'avoir de problème. Est-ce qu'on aura les mêmes, c'est ça la grande interrogation", explique Vincent Thibaut.

Les deux habitants de Walcourt repartent en tout cas plus sereins, et bien décidés à ce que la prochaine réunion des habitants de Walcourt de ce vendredi se passe dans un climat constructif.

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