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Dans un an, pour obtenir une carte d’identité, il faudra donner les empreintes digitales de deux doigts. C’est un avant-projet de loi du gouvernement décidé en mai dernier lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. À l’époque, le ministre de l'Intérieur l’annonçait même avec fierté. "C’est un des grands défis dans le combat contre le terrorisme, mais aussi d’autres phénomènes criminels. Avec cette mesure, on peut limiter, on ne peut pas toujours éviter à 100%, mais on peut limiter les fraudes d’identité", expliquait-il.
"Il s’agit d’une mesure intrusive"
Près d’un an plus tard, la mesure est balayée par la commission de protection de la vie privé qui a rendu un avis négatif. "La mesure apparaît disproportionnée aux yeux de la Commission. La prise d’empreintes digitales de la totalité d’une population n’est pas une mesure anodine. Il s’agit d’une mesure intrusive", peut-on lire dans l’avis de la commission de la protection de la vie privée.
Ajuster la loi
Sur les cartes d’identité, la photo serait suffisante en cas de fraude et aucun règlement européen n’impose de relever des empreintes digitales, contrairement au passeport. L’avis négatif de la commission de la protection de la vie privée n’est pas contraignant pour le gouvernement, mais il sera analysé, nous dit-on, pour ajuster la loi.