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DIalogue rompu entre la direction de la FN Herstal et le syndicat socialiste: "Ces gens qui ont des familles derrière, ce ne sont pas des fous furieux"

Entre la direction de la FN Hertsal et le syndicat socialiste, le dialogue est rompu et la situation s'envenime. Après 21 jours de grève, il n’y a toujours aucune solution à l'horizon. Après une assemblée générale ce matin, les membres de la FGTB envisagent d'aller manifester à Namur la semaine prochaine et d'interpeller le gouvernement wallon.

Quelque 400 ouvriers de la FN Herstal affiliés à la FGTB ont participé vendredi matin à l'assemblée générale de décision organisée par la délégation syndicale dans le cadre du conflit qui mine, depuis un peu plus d'une semaine, la société d'armement d'Herstal. Les travailleurs ont décidé à 90% de poursuivre la grève entamée le 19 octobre dernier. Ils se rendront également lundi à Namur, siège du gouvernement wallon, actionnaire majoritaire de l'entreprise. "On va simplement exiger d’être reçus à Namur, comme les autres l’ont été, avec les travailleurs, pour montrer à ces ministres, que ces gens qui ont des familles derrière, ce ne sont pas des fous furieux, ce ne sont pas des gens comme on essaye de les faire passer. Les travailleurs seront avec nous, en nombre, de façon tout à fait pacifiste, donc il n’y a pas besoin d’avoir les autopompes, les gardes du corps, qu’ils ne s’inquiètent pas, il n’y aura absolument pas d’intentions de violence, mais on veut discuter, négocier ce qu’on doit négocier, signaler à ce parlement, que les travailleurs affiliées à la FGTB dans la FN, ils existent", a déclaré Gianni Angelucci dans le RTL INFO 13H.

Le personnel avait été rassemblé afin de savoir s'il poursuivait le mouvement de grève ou si une reprise du travail était envisageable. Seuls 10% des travailleurs présents ont opté pour cette voie. La FGTB a dès lors décidé de poursuivre le mouvement. L'usine sera donc toujours fermée le 30 octobre, jour où le personnel ouvrier affilié au syndicat socialiste s'en ira à la rencontre du ministre-président de la Région wallonne, Willy Borsus, et du ministre de tutelle à savoir Pierre-Yves Jeholet, en charge de l'Economie.

"Nous souhaitons être reçus et entendus par le gouvernement wallon afin de nous expliquer sur les raisons de ce mouvement", indique la délégation FGTB qui annonce un déplacement de masse dans le calme. Les responsables de la Fédération des Métallos de Liège et Luxembourg estiment que cette grève est politisée et que le rapprochement qui s'opérait en milieu de semaine entre direction et la FGTB pour parler des récents licenciements, du rapprochement des statuts employé-ouvrier mais également de la flexibilité souhaitée par la direction a été mise à mal suite à l'intervention du ministre-président Willy Borsus mercredi à la tribune du parlement wallon. Une nouvelle assemblée de décision est programmée le mardi 31 octobre.

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