Accueil Actu

Doel 1 et 2 ne répondent plus aux normes sismiques: que se passera-t-il en cas de tremblement de terre?

Les réacteurs nucléaires Doel 1 et 2 ne répondent pas aux futures normes de sûreté sismique qui entreront en vigueur fin 2017. La centrale sera toujours en activité à ce moment-là puisque sa durée de vie a été prolongée de 10 ans

Les réacteurs nucléaires Doel 1 et 2 ne répondent pas aux nouvelles normes de sûreté sismique, révèle Le Soir mardi. Electrabel, qui exploite les deux unités, n'a pas prévu de montant pour le renforcement du site en cas de séisme dans les 700 millions d'euros d'investissements décidés à la suite de la prolongation du fonctionnement des deux réacteurs pour une durée de dix ans en novembre dernier.


Doel 1 et 2 ne pourront pas faire face à un séisme


L'association des régulateurs européens (Wenra), dont fait partie l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), a redéfini fin 2014 les normes en matière de risque sismique à la suite de la catastrophe de Fukushima. Selon les nouvelles normes, une centrale doit pouvoir faire face à une accélération de 0,1 g en cas de séisme. Or, les centrales de Doel 1 et 2 sont aujourd'hui dimensionnées pour reprendre des efforts horizontaux de seulement 0,058 g.


700 millions d'euros mais rien pour le risque sismique

En novembre, le gouvernement fédéral est parvenu à un accord avec Electrabel afin de prolonger le fonctionnement des deux réacteurs jusque 2025. Un investissement de 700 millions d'euros a été prévu à cet effet, mais celui-ci ne concerne pas le risque sismique. L'AFCN précise que les nouvelles références Wenra n'ont pas encore été transposées dans une loi et qu'elles ne sont dès lors pas contraignantes. Cela devrait être le cas d'ici la fin 2017. Une vérification de la résistance sismique de Doel 1 et 2 aura lieu à ce moment là.


L'Etat n'aide pas le secteur nucléaire selon la ministre Marghem

La ministre fédérale de l'Energie Marie-Christine Marghem (MR) a répondu aux 18 questions qu'avait formulées la Commission européenne quant à la convention signée entre le gouvernement et Electrabel dans le cadre de cette prolongation. Dans sa réponse, qui sera présentée à la commission Économie de la Chambre mardi, Mme Marghem estime qu'aucune des conditions nécessaires pour qu'une mesure soit considérée comme aide d'État n'est remplie, rapportent L'Echo, Le Soir et La Libre Belgique. La ministre libérale estime ainsi dans sa missive que l'indemnisation due à Electrabel en cas de fermeture anticipée de Doel 1 et 2 s'inscrit dans le cadre du droit commun.

Elle souligne également que le développement des énergies renouvelables n'est pas lésé par la prolongation des réacteurs. La révision à la baisse de la taxe nucléaire ne constitue pas non plus une aide illégale d'État selon Marie-Christine Marghem, celle-ci ayant évolué en fonction des prix du marché. L'opposition note déjà que la ministre n'a pas mentionné le rapport d'Elia stipulant que Doel 1 et 2 n'étaient pas nécessaires pour assurer la sécurité d'approvisionnement du pays.

À la une

Sélectionné pour vous