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Effets persistants de la canicule: des mesures de restriction d'eau toujours en cours dans dix communes wallonnes (vidéo)

La sécheresse de l'été a encore un impact sur une dizaine de communes de Wallonie. Le constat, bien qu'étonnant, est réel. Dès lors, ces communes imposent toujours des restrictions d'eau à leurs habitants afin d'éviter une situation de pénurie. Parmi elles: Beauraing, Rochefort, Ciney, Stoumont, Gouvy, Tintigny, Nassogne, Tenneville, ou encore Rouvroi et Tellin.

Durant la canicule de l'été dernier, le niveau de la nappe phréatique qui alimentait les villages voisins en eau était historiquement bas à Gesves, rapportent nos reporters Christophe Clément et Alain Hougardy. Mais les précipitations tombées ces dernières semaines lui permettent de se refaire progressivement une santé. "Pour l'instant on peut dire que nous sommes revenus en situation normale, c'est-à-dire que nous avons 32 mètres d'eau dans notre puits, alors qu'au plus fort de la crise, en juillet-août, on était descendus à 23 mètres", explique William Rinchard, responsable maintenance à la société wallonne des eaux (SWDE). Soit près de 10 mètres gagnés en quelques semaines. 


La situation prendra encore du temps à se normaliser

Avec l’automne, la consommation d’eau des ménages revient à son niveau habituel ce qui soulage également les ressources. "La situation est en train de se rétablir, mais nous étions arrivés à un niveau tellement bas qu'il faudra encore de nombreuses semaines de pluviosité normale pour revenir à une situation normale", avertit Benoît Moulin, porte-parole de la société wallonne des eaux.


Il ne suffit pas qu'il pleuve, encore faut-il attendre que l'eau fasse son chemin 

Mais toutes les régions ne sont pas tirées d’affaire. Les restrictions d’eau sont donc maintenues dans une dizaine de communes en attendant un rechargement des nappes souterraines. "C'est tout simplement parce qu'il y a un décalage dans le temps entre le moment où il se met à pleuvoir et où l'eau arrive au sol et celui où elle rejoint la nappe aquifère en fonction de sa profondeur bien-sûr", explique Paul Dewil, coordinateur du centre de crise de la Région wallonne.

Les eaux de surface, telles que les rivières, présentent également un débit insuffisant. A titre d’exemple, le niveau du "Barrage de la Gileppe" reste plus bas qu’en 1976. Une année pourtant considérée comme critique.

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