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La directrice des centres culturels s'oppose au Covid Safe Ticket en Wallonie

Suite à l’élargissement du Covid Safe Ticket en Wallonie, dès la mi-octobre, une quarantaine de théâtres, cinémas et centre culturels demandent de ne pas l’imposer dans les spectacles. Pourquoi font-ils cette demande ? La directrice de l’Association des centres culturels de la communauté française répond et s’explique.

Patricia Santoro est directrice de l’Association des centres culturels de la communauté française. Elle, comme de nombreux autres opérateurs culturels, demandent que le Covid Safe Ticket ne soit pas imposé dans les spectacles. Cette demande intervient alors que le gouvernement wallon vient d’annoncer l’élargissement de ce pass sanitaire en Wallonie à partir de la mi-octobre. Elle a répondu aux questions d’Olivier Schoonejans, dans le RTL INFO 13 heures.

Olivier Schoonejans : Pourquoi demandez-vous de ne pas imposer le Covid Safe Ticket ?

Patricia Santoro : Ce qu’on propose, c’est de ne pas le rendre obligatoire. On peut comprendre effectivement l’intérêt du Covid Safe Ticket dans certaines situations. Mais pour nous, c’est complétement antagoniste par rapport à nos missions d’ouverture de la culture à tous.

On nous demande de discriminer les publics en fonction de leur situation par rapport au pass sanitaire. Ça ne se limite pas à "vacciné" ou "non vacciné", puisque le Covid Safe Ticket permet aux gens non vaccinés également de rentrer avec PCR négatif. Notre objectif, ici, c’est de ne pas discriminer les publics. C’est vraiment très important pour nous de pouvoir rester des lieux d’accueil pour tous.

Olivier Schoonejans : Quelle est votre alternative en matière sanitaire si ce ticket n’est pas imposé ?

Patricia Santoro : On a des protocoles qui sont déjà approuvés depuis le mois de juin. Ils nous permettent de mettre toute une série de dispositif en place. On parle notamment du port du masque, de prévoir une distance entre les groupes de personnes issues d’une même famille. On nous a également imposé des normes de ventilation plus importantes.

Il y a déjà toute une série de choses qu’on expérimente depuis le moins de juin. Il y a également eu toute une série d’événements tests. On nous avait promis que ces événements nous permettraient justement de pouvoir fonctionner avec des mesures pas plus contraignantes. Et là on apprend, alors que les saisons viennent de démarrer, qu’on va devoir une fois de plus ajouter des contraintes supplémentaires à nos publics.

Olivier Schoonejans : Justement un mot du public. Hésite-t-il à franchir les portes des spectacles à cause de ça ?

Patricia Santoro : En tout cas, hier, à l’annonce de l’extension sur Liège et avant ça sur Bruxelles, on a déjà eu énormément d’opérateurs qui nous ont contactés pour nous dire que plusieurs personnes, et notamment des groupes, annulaient des réservations pour plusieurs spectacles parce qu’ils sont contre l’idée d’imposer ce Covid Safe Ticket. Et pas forcément parce qu’il s’agit de personnes non vaccinées mais aussi parce qu’au niveau des valeurs, ça ne correspond pas du tout à ce que, en tant qu’opérateurs culturels, on défend.

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