Partager:
Il manque des professeurs dans les écoles. C'est l'une des conséquences de la récente réforme des titres et fonctions dans l'enseignement. Dans les écoles catholiques, ce sont ainsi plus de 2.000 heures de cours, par semaine, qui ne seraient pas données. Des heures qui n'ont pas pu être attribuées, suite à des problèmes de recrutement.
Ce matin, des élèves que nous rencontrons devant une école secondaire de Liège étaient censés avoir cours de mathématique. Mais voilà, le cours est annulé et en attendant, ils traînent dans les rues de Liège en attendant le prochain cours. La situation est presque devenue habituelle. "Dès fois, on ne commence pas avant midi. D'autres fois, on termine déjà à 10h, plutôt que de commencer à 8h du matin et finir à 16h", nous raconte l'un des adolescents. "On a trois heures de fourche, on va aller en ville pour passer le temps", annonce un autre.
La direction de l'établissement scolaire juge la Réforme des Titres et Fonctions beaucoup trop rigide. Une enquête des associations de directeurs montre qu'au premier octobre, dans l'enseignement catholique secondaire, plus de 2000 heures n'étaient pas données par semaine à cause de problèmes de recrutement.
"Nous avons eu un problème de remplacement qui aurait pris trois ou quatre jours l'année passée et qui en a pris un mois", nous rapporte le sous-directeur de cet établissement scolaire de Liège.
Au total, il manquerait l'équivalent de 100 professeurs à temps plein dans les écoles du réseau libre en Fédération Wallonie Bruxelles. Les formations des élèves sont impactées: environ 20 000 élèves ont eu deux heures d'études par semaine en un mois, alors qu'ils devaient être en cours.
Depuis septembre, des mesures transitoires ont déjà un peu assoupli la réforme. Désormais, un directeur peut engager un enseignant qui n'a pas le titre requis sans passer par une procédure administrative.
